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TCHAD

Justice et investissements au Tchad : ouverture du 7ᵉ Congrès du Syndicat des Magistrats


Alwihda Info | Par - 27 Décembre 2025


​Le 7ᵉ Congrès du Syndicat des Magistrats du Tchad s’est ouvert ce samedi 27 décembre 2025 à l’École nationale de formation judiciaire (ENFJ), sous le haut patronage du Président de la Cour suprême, Président du Conseil supérieur de la magistrature. Cette rencontre se tient autour du thème : « La sécurisation juridique et judiciaire des investissements au Tchad : défis et rôle du magistrat ».


Dans son discours d’ouverture, le président sortant du syndicat, Moussa Wadé Djibrine, a rappelé que le Tchad est engagé dans un processus de reconstruction, de stabilisation et de recherche d’investissements indispensables à son développement. Selon lui, il s’agit d’un moment décisif où la justice ne peut plus rester en marge du débat national. « La construction du Tchad ne se fera jamais sans la justice », a-t-il souligné.

Il a insisté sur le fait que la justice constitue un pilier fondamental de tout État démocratique, étant à la fois vecteur de stabilité et moteur de développement. Le thème du congrès, a-t-il ajouté, ne relève pas d’un simple débat théorique. La sécurisation juridique et judiciaire des investissements concerne directement les décisions, les comportements et la crédibilité des magistrats en tant qu’acteurs essentiels de l’État de droit.

« Toute ordonnance rendue avec retard, toute décision incohérente ou tout soupçon de corruption affaiblit non seulement la justice, mais également l’État dans son ensemble », a-t-il averti. Il a également rappelé que la justice ne peut être forte et respectée que si les acteurs qui l’animent sont intègres, indépendants et véritablement équidistants de la politique. Lorsque le magistrat se laisse influencer par des intérêts politiques ou partisans, c’est toute l’aura de la justice qui s’en trouve atteinte.

Rendant justice au nom du peuple, a-t-il poursuivi, il est illusoire de croire à la construction d’un Tchad solide sans une justice forte, indépendante et digne. « C’est à ce prix que la confiance reviendra, que l’État de droit se consolidera et que le développement deviendra une réalité », a-t-il déclaré.

Abordant la question du leadership syndical, Moussa Wadé Djibrine a reconnu que cette mission n’est pas aisée. Les responsables syndicaux se retrouvent souvent pris « entre le marteau et l’enclume » : lorsque les magistrats entrent en grève, ils sont perçus comme des adversaires de l’Exécutif ; lorsqu’ils privilégient le dialogue, ils sont critiqués par leurs propres collègues. Face à cette réalité, il a appelé les leaders syndicaux à faire preuve de courage, rappelant que la responsabilité implique parfois des choix difficiles.

Le président sortant a exprimé sa reconnaissance au Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, pour l’attention soutenue et les efforts consentis en faveur du renforcement du pouvoir judiciaire.
Malick Mahamat
Coordonnateur général de rédaction, reporter - Téléphones : +(235) 66267667 - 99267667 En savoir plus sur cet auteur



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