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COMMUNIQUE

L'UDDP exige la démission de Djotodia et demande la réintégration des FACA


Alwihda Info | Par Danzoumi Yalo - 7 Janvier 2014


Face à la crise persistante qui a déjà fait plusieurs milliers de morts, des voix continuent à s'élever contre le sanguinaire et impuissant patron de la Séléka, Michel Djotodia. l'Union Démocratique Pour la Défense de la Patrie (UDDP) demande la démission de ce dernier. Dans ce communiqué de presse, ledit mouvement politico-militaire demande aussi la réhabilitation des éléments des forces armées centrafricaines.


Des habitants se regroupent dans les jardins de l'archevêché à Bangui, le 8 décembre 2013, pour échapper à la violence. (Photo Fred Dufour. AFP)
Des habitants se regroupent dans les jardins de l'archevêché à Bangui, le 8 décembre 2013, pour échapper à la violence. (Photo Fred Dufour. AFP)
Union Démocratique Pour la Défense de la Patrie
APPEL N° 1 du 01er Janvier 2014

L’UDDP dit NON à DJOTODIA

L’UDDP est un mouvement militaro-politique et non un parti politique, né dans la douloureuse période que traverse la République Centrafricaine depuis le 10 décembre 2012 et qui n’augure aucune perspective meilleure à ce jour. La seule ambition de l’UDDP est d’associer sa volonté et sa force à celles des démocrates épris de paix, engagés, courageux et déterminés à faire enfin barrage aux démons de la Séléka avec leur maître DJOTODIA, qui ont gravement détruit la cohésion sociocommunautaire léguée par le père fondateur Barthélemy BOGANDA, jusqu’à inciter à la haine raciale et interreligieuse jamais connue depuis l’indépendance.

L’UDDP regroupe des centrafricains de touts statuts et toutes confessions, engagés et déterminés à restaurer la sécurité, la paix, l’unité et la concorde nationale dans les meilleurs délais, dès la mise hors d’état de nuire des prédateurs regroupés au sein de la Séléka conduite par DJOTODIA, qui n’ont semé que désolation, deuil et misère durant une année de règne, sans jamais honorer aucune des promesses faites. L’échec est fatal et douloureux pour le peuple centrafricain qui ne jure actuellement que par la DEMISSION sans condition du régime Séléka et de son chef, ce qui va grandement soulager ce peuple qui a perdu toute confiance en ses dirigeants.

Gouverner c’est prévoir, nous sommes tous convaincus aujourd’hui que la Séléka qui a déclenché sa rébellion le 10 décembre 2012 et conquis le pouvoir le 24 mars 2013, n’est pas une coalition de conquérants responsables et doués de maturité politique et de la culture de gestion de l’Etat. Pour preuve :
♦La horde des mercenaires tchadiens et soudanais qui composent la Séléka, ne respectent pas DJOTODIA et sèment la terreur dans les foyers, causant des deuils et des déplacements massifs des populations (au moins un million – 1 000 000 d’âmes vulnérables) sur toute l’étendue du territoire, avec des risques évidents d’épidémies ravageuses de toutes sortes, lesquelles populations ne bénéficient d’aucune attention ni compassion des pouvoirs publics ;
♦A Bangui, ce sont près de 200 000 âmes vulnérables soit le tiers (1/3) de sa population, qui se retrouve sur plusieurs sites appelés « Ledger » ;
♦Que du sang versé, des milliers de centrafricains de touts statuts et toutes confessions ;
♦Que d’Administrations publiques et propriétés privées saccagées, pillées et détruites, sans aucun signe de réhabilitation ;
♦Que des biens des centrafricains pillés et emportés au Tchad et au Soudan, sans aucune garantie de réparations ;
♦Le gouvernement est démissionnaire, l’administration paralysée, l’immobilisme est total ;
♦La manipulation est devenue la règle de gouvernance au plus haut sommet de l’Etat où on a réussi à instrumentaliser et monter les communautés (particulièrement musulmane et non musulmane) entre elles au risque d’implosions sociales inimaginables ;
♦Le peuple est abandonné à son triste sort, sans défense, sans protection, sans assistance, sans sécurité ;
♦DJOTODIA n’a aucune maîtrise de la situation, il n’a aucune autorité sur les éléments de la Séléka qui refusent le désarmement réclamé à cors et à cri par lui-même, lesquels éléments s’opposent même aux forces multinationales (Sangaris et MISCA) qui ne sollicitent que leur collaboration, pour mener à bien ce processus de désarmement ;
♦DJOTODIA ment, il manipule, il laisse faire, il est bien au courant des enlèvements, tortures et assassinats qui se passent même en sa présence ;
♦DJOTODIA est passible de la haute trahison, pour avoir suscité de sa propre bouche la partition de la RCA, terre de Barthélemy BOGANDA, chantre de l’unité nationale et pionnier du panafricanisme ;
♦DJOTODIA et la Séléka sont des pions du Président Idriss DEBY ITNO du Tchad, qui suit et dicte tout à distance par souci de se préserver des potentiels déstabilisateurs de son régime ♦L’économie du pays est détruite et délabrée tandis que DJOTODIA et la Séléka pillent les diamants et or, qui les trafiquent par avion nuit et jour au détriment de l’économie nationale.

Centrafricaine, Centrafricain, cher(e) compatriote, l’heure est grave, et l’heure de l’action a sonné, pour te sortir enfin de cette torpeur qui dure depuis une année au vu et au su des hommes et femmes politiques, des traitres, qui savent, qui s’y complaisent, et qui laissent faire en contre partie des postes égoïstes à leur octroyer.

L’UDDP s’engage à tes côtés, pour te garantir rapidement sécurité et paix. Le reste, s’agissant de la reconstruction de notre pays, tous, nous y seront associés en ayant d’abord livré DJOTODIA et ses complices du gouvernement et du CNT à la CPI et en ayant écarté tous les politicards qui nous ont assez flattés.

DJOTODIA et la Séléka doivent démissionner immédiatement ;
L’effectif de la MISCA doit être maintenue et pas question de la venue des casques bleus en Centrafrique. L’Opération Sangaris et la MISCA que nous remercions doivent associer les FACA qui sont prêts à se mobiliser en étant dotés de leurs mêmes moyens. Ils sont efficaces, ils connaissent le terrain, ils sont mieux placés, pour traquer les mercenaires Séléka tchadiens et soudanais hors du territoire. Nous devons leur faire confiance.

Aux amis et frères étrangers (musulmans ou non, tchadiens ou non), qui n’ont rien à se reprocher, la RCA est et restera cette terre d’hospitalité légendaire qui vous a accueillis. N’hésitez pas à nous signaler toute situation de nature à vous nuire physiquement ou matériellement. Très bientôt, nous communiquerons nos contacts à cet effet.

Sans remettre en question la Transition en cours, et en nous conformant à la Chate Constitutionnelle qui a prévu la succession du Président en cas de vacance forcée (pour défiance ou haute trahison), NOUS EXIGEONS :
♦La DEMISSION pure et simple de DJOTODIA ;
♦La remise en condition et l’équipement des FACA, pour s’impliquer dans le désarmement aux côtés des amis français et de la MISCA ;
♦Le désarmement total de tout détenteur irrégulier d’arme de guerre ;
♦Le cantonnement immédiat de tous les ex-Séléka et le rapatriement systématique des étrangers ;
♦L’exclusion immédiate des éléments tchadiens de la MISCA qui se seraient faits complices des ex-Séléka ;
♦Le réajustement de la Transition, par la recomposition du gouvernement et du CNT, en respectant l’équilibre géopolitique.

L’action de l’UDDP, pour y parvenir, est et sera à la fois militaire et politique, pour mieux défendre la Patrie gravement en péril. Après quoi, nous nous assiérons tous ensemble, pour envisager la suite : Quelle démocratie appliquée chez nous ? Comment organiser et faire impliquer les régions dans la bonne gouvernance ? Et comment et quand organiser les élections ? Tout est prêt, et le peuple sera mis à contribution le moment venu, pour :
♦Observer des journées ville morte en appui aux actions de l’UDDP ;
♦Exprimer sa réaction, par des meetings et marches de rejet du régime Séléka.

N’ayons pas peur de l’UDDP, car nous n’agissons pas comme nos frères anti-balakas dont nous déplorons les méthodes. Le peuple, à travers l’UDDP, doit prendre ses responsabilités, pour faire partir de gré ou de force DJOTODIA et sa clique.
L’UDDP n’a aucune relation avec le réseau BOZIZE ni avec le cercle des anti-balakas. Nous sommes indépendants, autonomes et dotés d’une force de frappe à la hauteur de nos ambitions et pour faire face aux ennemis communs : DJOTODIA et la Séléka.

Ensemble, nous avons déjà gagné.
Nos contacts (Tél et mail) dans notre prochain message



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)