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AFRIQUE

L'insécurité alimentaire est en forte hausse dans 20 pays et régions


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 30 Janvier 2022


L'insécurité alimentaire est en forte hausse dans 20 pays et régions - les « points chauds de la faim » - où les conflits, les chocs économiques, les risques naturels, l'instabilité politique et l'accès limité à l'aide humanitaire mettent des millions de vies en danger, ont souligné jeudi des agences des Nations Unies.


Un enfant fait l'objet d'un dépistage dans une clinique du Soudan du Sud. © UNICEF/Helene Sandbu Ryeng
Un enfant fait l'objet d'un dépistage dans une clinique du Soudan du Sud. © UNICEF/Helene Sandbu Ryeng
Selon le rapport sur les points chauds de la faim du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Éthiopie, le Nigéria, le Soudan du Sud et le Yémen restent les pays les plus préoccupants.

D'après les évaluations les plus récentes, ces quatre pays comptent des zones où les populations connaissent ou risquent de connaître la famine et la mort (phase 5 de la CIP, la classification intégrée des phases de sécurité alimentaire), nécessitant l'attention la plus urgente.

Le rapport montre que les liens entre la faim et les conflits sont complexes et d'une grande portée. En effet, une grande partie des personnes que le PAM soutient ont fui les conflits et ont été contraintes d'abandonner leurs terres, leurs maisons et leurs emplois.

Ces tendances vont probablement se poursuivre au Myanmar, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Sahel central, au Soudan, au Soudan du Sud, en Somalie, dans le nord de l'Éthiopie, au Nigéria et au Mozambique.

Climat et prix des denrées alimentaires

Une autre tendance inquiétante est l'impact des extrêmes climatiques. Pour le PAM et la FAO, le changement climatique « n'est plus un aperçu de l'avenir, mais la réalité quotidienne des communautés du monde entier ».

On peut déjà le constater en Haïti, en Afrique de l'Est, à Madagascar, au Mozambique, et récemment dans la région occidentale de Badghis, en Afghanistan.

Dans le même temps, les défis économiques post-pandémie persistent et continueront à faire grimper les prix des denrées alimentaires. Malgré une brève baisse à la mi-2021, les prix alimentaires mondiaux augmentent depuis mai 2020, les zones les plus préoccupantes étant le Proche-Orient, l'Afrique du Nord et l'Asie centrale et orientale.

Les contraintes d'accès humanitaire et les environnements sécuritaires complexes continuent de poser un défi aux opérations en Éthiopie, au Mali, au nord du Nigéria, au Niger et en Syrie, et devraient perdurer en République centrafricaine et en Colombie. 

Des situations alarmantes dans d’autres pays du monde 

Le rapport met également en lumière la situation en Afghanistan, où les projections indiquent un nombre record de personnes confrontées à des niveaux critiques d'insécurité alimentaire.

Il existe également un risque sérieux qu'une partie de la population soit confrontée à la famine et à la mort (phase 5 du CIP) si la crise n'est pas contenue.

22,8 millions d'Afghans sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë. D'ici mars, 8,7 millions d'entre eux devraient basculer dans des niveaux critiques d'insécurité alimentaire (phase 4 de l'IPC), soit plus du double du nombre enregistré l'année dernière à la même époque et un niveau record pour le pays.

La Corne de l'Afrique, une région déjà sujette à l'insécurité alimentaire, est maintenant confrontée à une troisième saison de sécheresse, provoquée par La Niña.

En Éthiopie, au Kenya et en Somalie, les pays les plus touchés, les projections indiquent que l'insécurité alimentaire dépassera les niveaux déjà élevés de la région d'ici le milieu de l'année. 

Enfin, au Sahel, une faible saison des pluies a gravement affecté le développement des cultures et des pâturages. Plus de 10,5 millions de personnes devraient se trouver à un niveau de crise ou pire (phase 3 et plus du IPC), soit une augmentation de 20% par rapport à l'année dernière.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)