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ANALYSE

Tchad : L'école publique à la croisée des chemins


Alwihda Info | Par Ahmad Youssouf Ali - 25 Août 2025


À moins de deux mois de la rentrée scolaire 2025-2026, l'école publique tchadienne est confrontée à une crise profonde. Entre sous-financement, menace de grèves et conditions d'enseignement précaires, la situation suscite une vive inquiétude pour l'avenir du système éducatif.



Le climat social reste fragile. Le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) a menacé de faire la grève si les revendications de ses membres ne sont pas prises en compte, ce qui fait craindre une rentrée scolaire agitée.
 
Face à la défaillance du système public, de nombreux parents se tournent vers les écoles privées, malgré les coûts élevés. Cette privatisation de facto de l'éducation renforce les inégalités, les familles aisées pouvant garantir une meilleure scolarité à leurs enfants, tandis que les plus démunis restent pris au piège d'un système public défaillant.
 

Responsabilités partagées et avenir incertain

 
Si le gouvernement est souvent pointé du doigt pour son manque d'investissement, le texte suggère que le corps enseignant a aussi sa part de responsabilité. Certains enseignants refusent d'être affectés en zones rurales, tandis que d'autres enseignent dans le secteur privé pendant leurs heures de travail dans le public, détournant ainsi des ressources déjà limitées.

 
Cette combinaison de désengagement de l'État et de manquements internes crée un cercle vicieux qui mène à une baisse de la qualité de l'enseignement. Jadis perçue comme un ascenseur social, l'école tchadienne est aujourd'hui considérée par beaucoup comme un "tueur d'espoir". Sans investissements massifs et une gestion dépolitisée de l'éducation, les grèves continueront d'être le seul moyen de revendication pour les enseignants.

 



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