Les investisseurs immobiliers ne se concentrent plus exclusivement sur les capitales
Une nouvelle tendance dans les pays émergents voit un nombre toujours croissant d’investisseurs étrangers être attirés par les villes secondaires et tertiaires de zones urbaines en croissance qui commencent à défier leurs pendants dans les pays développés.
La croissance économique, le développement des infrastructures et les changements démographiques affectent les plus petites villes d’Asie, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique latine, permettant ainsi à des zones moins développées de s’imposer comme régions attractives et compétitives.
Le phénomène d’urbanisation rapide dans les pays émergents a également eu des conséquences sur beaucoup de villes mineures des pays émergents, en particulier en Afrique. La majorité de la partie la plus jeune de la population de beaucoup de pays africains vit dans des villes et a vu ses revenus disponibles augmenter régulièrement ces dernières années. Cette migration vers les villes crée une plus forte demande en logements, en infrastructures, en espaces de bureaux et commerciaux.
En investissant dans des villes mineures, les promoteurs immobiliers et les professionnels du secteur bénéficient de coûts opérationnels plus bas, de plus d’espace pour la construction, des ressources et des matériaux de construction moins chers, et l’offre y est moins importante. En s’éloignant des capitales, l’immobilier est significativement moins cher, car les promoteurs ont accès à plus de terrains pour leurs projets et à des coûts de construction plus bas.
« Ces villes moins connues ont une population active nombreuse et jeune qui contribue non seulement à l’économie par l’emploi, mais également dépense plus en biens de consommation, et qui est plus à même de consommer et d’utiliser des nouvelles technologies, » signale Kian Moini, Co-Fondateur et Directeur Exécutif du portail mondial de l’immobilier Lamudi, qui opère exclusivement dans les marchés émergents.
« Investir dans des plus petites villes donne aux investisseurs l’opportunité d’obtenir de meilleurs rendements. Les terrains et les coûts opérationnels y sont bien plus bas, et des zones moins développées deviennent plus intéressantes pour les investisseurs. Ces villes ont maintenant besoin de réaliser certains investissements, de développer leurs infrastructures et de se positionner comme concurrentes de plus grands marchés, » conclut-il.
Alors que les capitales économiques principales gardent l’avantage sur les villes plus petites et moins connues du fait de leur grande reconnaissance mondiale, des loyers plus bas, moins de compétition et un plus grand potentiel de croissance permettent cependant à ces villes de relever le défi.