La démocratie inquiètante en Afrique centrale

La démocratie en Afrique centrale n'est pas pour demain. La sous-région francophone traîne encore les pieds donnant l'impression qu'elle n'est pas prête à l'instauration d'une démocratie participative réelle seule gage d'une émergence à la hauteur. En dehors de la Centrafrique dont le président pour une fois vient d'être démocratiquement élu, le reste de chefs d'état d'Afrique centrale préfère s'agripper au pouvoir en comptant sur la force et la manipulation, de quoi frustrer leurs populations et inquiéter la communauté internationale en premier la France.  Pour ne pas froisser ses anciennes colonies et maintenir une relation "d'égal à égal", l'Hexagone se trouve dans une situation inconfortable. N'ayant pas la possibilité de faire et de défaire les états comme par le passé, la France privilégie la politique de recommandation douce auprès des partenaires têtues lesquels ne se privent pas de dénoncer une ingérence dans les affaires intérieures de leurs pays comme au Gabon de Ali Bongo ou en RD Congo de Joseph Kabila. Il est clair que le changement ne doit dépendre ni de la France ni de la Communauté internationale. Il  ne dépend que du peuple à l'instar de ceux qui ont devancé comme le Burkina Faso. En attendant qu'il comprenne que son changement ne dépend que de lui, de son unité et de sa maturité, il doit subir les méfaits et les dérives de  dirigeants mégalomanes, atteints de cécité qui les empêchent de voir ce qui se passe ailleurs. D'ici là, il vaut mieux se maintenir au pouvoir sans dilapider les maigres ressources par des élections frauduleuses. Après tout les élections ne servent à rien.

AbdelFatah Ousman