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ANALYSE

La résiliation de contrats entre l’Etat tchadien et la SOGECT : un réveil tardif du Gouvernement mais nécessaire


Alwihda Info | Par - 18 Décembre 2014


Un ouf de soulagement pour le peuple tchadien ? Certainement pas. Cette opération pourrait bien cacher des ambitions mafieuses des opérateurs économiques, qui ont toujours de cartes à jouer, quant il s’agit d’une affaire qui les oppose à l’Etat


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Le Gouvernement de Pahimi somnole, peut-être  encore, mais retrouve sa vitalité peu à peu. Sur l’instruction du chef de Gouvernement, le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Sécurité Publique, Abdérahim Birémé Hamid a adressé une correspondance à la Société Générale de Commerce, de Construction et de Transport, Import-export (SOGECT), le 18 novembre dernier, dont le contenu semble direct, demandant la résiliation de quatre contrats, les plus contestés de l’histoire du Tchad, signé en 2010 par l’Etat tchadien et la Société. Il sollicite la restitution des activités comme : la délivrance de la carte d’identité nationale, du passeport, des documents afférents à la circulation d’automobiles (carte grise, permis de conduire et lettre de voiture ouverture) et de la fiche technique en évoquant comme seul motif justificatif « la raison d’Etat ». Une nouvelle que le staff de la SOGECT n’a pas eu le mépris de s’opposer, surtout que le gouvernement propose une résiliation amicale. Hum!
Un ouf de soulagement pour le peuple tchadien ? Certainement pas. Cette opération pourrait bien cacher des ambitions mafieuses des opérateurs économiques, qui ont toujours de cartes à jouer, quant il s’agit d’une affaire qui les oppose à l’Etat. Le Gouvernement veut une résiliation à l’amiable, sans pourtant autant, divulguer les modalités de la rupture. Les modalités! C’est là que les pions financiers se jouent et l’Etat risque de se faire piéger par la société comme à la signature de ce contrat il y’a quatre ans. Déjà que, la SOGECT sollicite que les autorités, lui, versent une commission financière pour lui permettre d’honorer ses engagements avec ses partenaires et éventuellement, ses employés qui seront en chômage après la résiliation des contrats. En bon rusé, le Directeur Général de la SOGECT, Bakhit Moussa DAOUKARDA a laissé, bonnement entendre à la presse que : « Si l’Etat venait à résilier les contrats, la SOGECT sera obligée de rompre, à son tour, avec les autres partenaires et les contrats dont les conséquences financières seront énormes…». Une opinion ou une préparation de confrontation de résiliation de contrats ?
Ce contrat engagé entre la SOGECT et l’Etat tchadien qui est prévu pour durer dix (10) ans, a finalement succombé sous la pression du peuple et Pahimi a pris acte de la manière la plus simple mais encourageant, même si son réveil est tardif. Mais une problématique obscure surgie quant aux textes des contrats qui lient les deux entités.  Selon les termes du Contrat, c’est à partir de la quatrième année, que l’Etat va commencer à percevoir les 10% sur les revenus des activités liées à la délivrance des pièces d’identité nationale et du passeport. Pour  motif que, les trois années d’activité permettront à la Société d’investir dans les domaines de production et d’amélioration de ces pièces nationales. Curieusement, le Gouvernement émet le désir de mettre fin aux contrats cette année. Les trois années d’activité de SOGECT, Qu’en ont-elles servie ? Le Gouvernement envisage-t-il de fermer les yeux sur cette durée d’activité de la Société ? Une affaire à suivre.
Mahamat Ramadane
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur



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