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Lancement du Centre mondial pour l'adaptation - Afrique Discours d'ouverture de M. Akinwumi Adesina, Président du Groupe de la Banque africaine de développement


- 17 Septembre 2020



African Development Bank Group (AfDB)
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Par M. Akinwumi Adesina

Excellence, Monsieur Cyril Ramaphosa, président de la République d'Afrique du Sud, président de l'Union africaine et coordinateur de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement africains sur le changement climatique,

Excellence, Monsieur Ali Bongo Ondimba, président de la République du Gabon et président de l'Initiative d'Adaptation pour l'Afrique,

Excellence, Monsieur Uhuru Kenyatta, président de la République du Kenya,

Excellence, Monsieur Nana Akufo-Addo, président de la République du Ghana,

Excellence, Madame Sahle-Work Zewde, présidente de la République fédérale démocratique d'Éthiopie,

Excellence, Monsieur Ban Ki-Moon, ancien Secrétaire général des Nations unies et président du Conseil d'administration du Conseil mondial pour l'adaptation (GCA),

Excellence, Monsieur Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine,

Excellence, Madame Amina Mohammed, vice-Secrétaire générale des Nations unies,

Madame Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international,

Monsieur Feike Sijbesma, vice-président du Conseil d'administration du GCA,

Monsieur le professeur Patrick Verkooijen, directeur général du GCA,

Mesdames et messieurs les ministres et dignitaires,

  • administrateurs du Groupe de la Banque africaine de développement,
  • membres de la Direction et du personnel du Groupe de la Banque africaine de développement,
  • membres de la Direction et du personnel du Centre mondial pour l'adaptation,
  • Mesdames et Messieurs.

Je suis ravi de vous accueillir, tous, à cet événement spécial consacré au lancement du Centre mondial pour l'adaptation - Afrique.

C'est un jour important pour l'Afrique, une étape majeure dans nos efforts visant à renforcer la résilience climatique de notre continent.

La Banque africaine de développement se réjouit d'accueillir le Centre mondial pour l'adaptation‑ Afrique.

Je dois admettre que c'est aussi un jour spécial pour moi, car c'est le tout‑premier événement officiel de la Banque depuis que j'ai été réélu à la présidence le 27 août, avec 100 % des suffrages des actionnaires régionaux et non‑régionaux de la Banque.

Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier très sincèrement le président de l'Union africaine, Monsieur Ramaphosa, ainsi que tous les chefs d'État et de gouvernement, le président de la Commission de l'Union africaine et Messieurs les ministres des pays membres de la Banque africaine de développement pour leur soutien unanime.

L'une de mes principales priorités pour les cinq prochaines années sera de faire en sorte que la Banque stimule les investissements dans la croissance verte et le financement en faveur du climat en Afrique. Nous nous engageons à aider l'Afrique à se reconstruire après la pandémie de Covid‑19, à être meilleure, plus forte et plus résiliente dans les domaines de la santé et du climat.

Nous réalisons d'excellents progrès. Le financement de la Banque en faveur du climat a été multiplié par quatre entre 2016 et 2019, passant de 9 % à 36% de notre portefeuille total. D'ici à la fin de l’année 2021, nous atteindrons notre objectif fixé à 40% du portefeuille.

La Banque s’est également engagée à fournir 25 milliards de dollars américains au titre du financement climatique à l’horizon 2025. 

Le défi majeur pour l’Afrique est de savoir comment réussir au mieux son adaptation au changement climatique. Pour cette raison, la Banque a relevé le pourcentage de ses financements en faveur de l’adaptation, de 26 % en 2016 à 55 % en 2019. 

Je tiens tout particulièrement à remercier la ministre allemande Maria Flachsbarth, le ministre norvégien Ulstein et le ministre suédois Eriksson pour leur appui indéfectible à mon égard et aux efforts déployés par la Banque dans le cadre de la lutte contre le changement climatique en Afrique. Je vous remercie pour votre appui à la création du Centre mondial pour l’adaptation en Afrique.

Aujourd’hui, le changement climatique provoque des ravages dans les économies, les vies et les moyens de subsistance en Afrique. L’an dernier, les cyclones tropicaux Idai et Kenneth ont détruit les économies du Mozambique, du Malawi et du Zimbabwe, causant la mort de 800 personnes et des pertes estimées à plus de deux milliards de dollars américains. 

Il y a tout juste quatre ans, El Niño dévastait l’Afrique orientale et australe, provoquant de graves sécheresses. On estime entre 7 et 15 milliards de dollars américains les pertes que l’Afrique devrait subir, à partir de 2020, à cause du changement climatique. 

La pandémie de Covid‑19 a rendu le financement de l’adaptation au climat plus difficile. C’est pourquoi la Banque a engagé dix milliards de dollars américains pour aider l’Afrique à faire face à la pandémie. Et pas plus tard que la semaine dernière, notre Conseil d’administration a approuvé un montant de 27 millions de dollars en faveur du Centre africain de contrôle des maladies. 

Nous poursuivrons nos efforts pour aider l’Afrique à renforcer sa résilience au changement climatique. 

L’an dernier, l’initiative de la Banque intitulée « Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique » (TAAT) a apporté à l’Afrique australe un appui en semences de maïs tolérantes à la sécheresse, que les agriculteurs ont plantées sur 600 000 hectares. 

L’initiative TAAT a également soutenu les agriculteurs d’Afrique de l’Est avec des variétés de blé tolérantes à la chaleur, qui ont été plantées sur 20 000 hectares dans la vallée d’Awash en Éthiopie, et sur 94 000 hectares dans le cadre du projet d’irrigation d’El-Ghezira au Soudan, renforçant ainsi la sécurité alimentaire. 

Nous mettons en œuvre le Mécanisme de financement de l’assurance contre les risques de catastrophes en Afrique afin d’assurer les pays contre les pertes dues à des événements climatiques extrêmes. 

La Banque est pleinement engagée dans la promotion des énergies renouvelables. Nous avons financé le projet du lac Turkana au Kenya, qui est la plus grande centrale éolienne d’Afrique, mais aussi des projets solaires en Afrique du Sud et la plus grande centrale solaire à concentration du monde au Maroc. 

Si l’Afrique n’a pas accès aux énergies renouvelables et n’obtient pas de financement substantiel pour ces énergies, l’environnement subira des dommages importants et irréversibles à cause de la déforestation liée à la consommation du bois de chauffe. La grande muraille verte du Sahel risque de se transformer en un mur de bois de chauffe pour la production de charbon de bois.

C’est pourquoi la Banque a lancé l’initiative « Desert to Power » pour aménager la plus grande zone d’énergie solaire au monde dans le Sahel. Cette initiative permettra l’approvisionnement de 250 millions de personnes en énergie. 

Conjuguons nos efforts pour construire une Afrique plus résiliente au changement climatique ! 

Mobilisons ensemble les 7 à 15 milliards de dollars américains par an dont l’Afrique a urgemment besoin pour l’adaptation au climat !

L’Afrique a été lésée par le changement climatique. Elle ne peut se permettre aujourd’hui d’être désavantagée pour ce qui est du financement climatique.

Je suis sûr qu’en travaillant avec le Centre mondial pour l’adaptation, nous serons en mesure de mobiliser et de combler le déficit de financement pour l’adaptation au changement climatique en Afrique.

C’est une promesse que nous faisons et nous devons la tenir !

Je vous remercie et souhaite, encore une fois, la bienvenue à tous !

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).


Source : https://afdb.africa-newsroom.com/press/lancement-d...



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