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AFRIQUE

Le baromètre 2019 de l'opinion des entreprises africaines


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 15 Juillet 2019



La Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF) a publié en juillet le Baromètre de l'opinion des entreprises africaines pour l'édition 2019. Il a pour but d'identifier les évolutions et problématiques des PME concernées, afin plus particulièrement de favoriser la visibilité des économies africaines francophones pour des investisseurs européens et d'autres continents.

En 2019, 23 chambres issues de 17 pays d’Afrique francophone ont collecté les réponses de près de 10.000 entreprises, tous lieux et secteurs confondus, à la rencontre desquelles elles se sont systématiquement rendues, entre avril et mai.

A partir de son important réseau de chambres africaines et francophones, la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF) organise chaque année, depuis 2013, un Baromètre de l’opinion des entreprises africaines.

Ce Baromètre répond à l’ambition de mieux connaître l’environnement économique en Afrique, d’une année sur l’autre, et surtout d’un point de vue micro-économique, pour pouvoir notamment contribuer à « dérisquer » les possibles investissements sur le continent.

Le Baromètre CPCCAF permet en effet de comparer chaque année le moral des PME africaines francophones sur leur développement économique. Il vise plus particulièrement à établir un diagnostic annuel précis du climat des affaires dans chaque pays concerné par l’enquête, avec un repérage des difficultés que les PME africaines peuvent rencontrer, pour ensuite aider les organisations intermédiaires à remédier à ces obstacles, grâce à une adaptation de leurs services et capacités d’accompagnement aux entreprises.

Afrique de l’Ouest

L’Afrique de l’Ouest est sans aucun doute la région la plus stable de cette édition, dans la continuité de 2018. Les évolutions à la hausse comme à la baisse sont de faible proportion, et n’augurent en rien un changement de conjoncture.

Par exemple, les taux d’investissement sont restés incroyablement stables en comparaison avec les voisins, le CA a certes pâti de la mauvaise tendance générale, mais le niveau de l’emploi est resté quasiment le même.

Ces excellentes bases permettent à l’Afrique de l’Ouest d’envisager le futur avec enthousiasme. Les prévisions sont ainsi positives, avec une amélioration de l’environnement général, passant par l’augmentation du CA, de l’embauche et une stabilité de l’investissement.

Océan Indien

Cette année l’Océan Indien était représenté par deux pays, Les Comores et Madagascar, ce qui rend la comparaison avec l’année dernière difficile, car les Comores n’avaient pas participé au Baromètre 2018.

On peut cependant comparer ses résultats avec ceux des autres zones ; l’Océan Indien se démarque souvent de ses voisins par ses résultats originaux, en raison notamment du fait que 77% de ses entreprises ayant répondu n’ont aucun contact avec l’international.

On relèvera aussi que 70% des entreprises de la région constatent une stabilité de leur CA et sont pratiquement autant à prévoir la même évolution ; ce qui est en fort contraste avec les autres zones. Idem pour l’emploi qui suit la même trajectoire : les entreprises étaient 51% à avoir augmenté leurs investissements (bien loin des 18% en moyenne) et seulement 2% prévoient de les diminuer.

De manière générale, cette zone est marquée par une très forte stabilité, avec quasiment aucun indicateur négatif et des prévisions très positives.
 
Afrique du Nord

Si l’année dernière, en 2018, les entreprises d’Afrique du Nord faisaient partie des plus solides, elles ont enregistré en 2019 plusieurs sous-performances qui compromettent leur bilan. Elles ont aussi été les plus nombreuses en 2019 à considérer que leur environnement économique s’était dégradé par rapport à l’an passé.

Parmi les indicateurs qui justifient ce constat de dégradation, on évoquera la part des entreprises voyant leur CA augmenter, qui s’est considérablement inversée au cours des 6 derniers mois, au profit d’une tendance à la stagnation voire à la baisse. A cela, s’ajoute : une baisse des investissements, une baisse de l’embauche, ainsi qu’une détérioration généralisée de la situation financière des entreprises. A noter que les entreprises exportatrices, qui surperformaient en 2018, ont enregistré cette année les plus fortes évolutions négatives.

Aussi, des perspectives ternes accompagnent ce constat en demi-teinte, avec seulement 4% des entreprises jugeant avoir un carnet de commande supérieur à l’année précédente, d’où une baisse de l’investissement et une baisse de l’embauche.

Afrique centrale

L’Afrique centrale partage certes des évolutions et tendances avec l’Afrique du Nord, mais les prévisions n’y sont pas moins positives, bien au contraire.

Comme au Nord, les indicateurs, tels que le chiffre d’affaires, les investissements et l’embauche poursuivent des trajectoires négatives prolongeant celles initiées en 2018 et donc en opposition avec les attentes pour ce nouvel exercice. Aussi, cette situation a statistiquement peu de chances de s’améliorer dans le court terme, sachant que le carnet de commandes des entreprises d’Afrique centrale s’est sensiblement dégradé par rapport à l’an passé.

Cependant, comme cela a été le cas en 2018, les prévisions à court et moyen termes sont nettement positives. Davantage d’entreprises prévoient une augmentation de leur CA, de leurs investissements ainsi qu’un forte progression de leurs embauches. Il est même constaté une amélioration de leur santé financière, alors que cet indicateur est historiquement inquiétant dans cette région.

L’Afrique centrale est donc une région résolument optimiste.



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