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INTERNATIONAL

Le rapport des États-Unis sur les droits de l’Homme, catalyseur « puissant » du changement


Alwihda Info | Par S.A. - 15 Mars 2019



© Sam Mednick/AP Images.
© Sam Mednick/AP Images.
Les États-Unis utiliseront leur « influence » et leur « pouvoir » pour amener tous les pays à adopter des pratiques meilleures et plus cohérentes des droits de l’Homme », a déclaré le secrétaire d’État Mike Pompeo le 13 mars au moment de rendre publique l’édition 2018 des Rapports sur les pratiques relatives aux droits de l’Homme *.

Tous les ans depuis 1977, par le biais de ce rapport, le département d’État « met le monde en demeure que nous dénoncerons les violations des droits de l’Homme, où qu’elles se produisent », a souligné M. Pompeo.

Le rapport annuel présente les faits sur les pratiques des droits de l’Homme dans environ 200 pays, évaluées conformément à la Déclaration universelle des Nations unies sur les droits de l’Homme.

Au fil des ans, le rapport a poussé des gouvernements de par le monde à changer de cap et à cesser de commettre des actes de brutalité et d’autres abus, a ajouté le chef de la diplomatie américaine.

Pompeo a exprimé l’espoir que le rapport publié cette année « conduirait les régimes répressifs à respecter les droits de l’Homme là où les voix sont souvent réduites au silence et où les aspirations profondes à la tolérance et au respect sont rebutées depuis trop longtemps ».

Le secrétaire d’État a décrit les vérités citées dans le rapport sur les violations commises à travers le monde comme étant « l’une des armes les plus puissantes de l’arsenal diplomatique américain ».

Pompeo a nommément cité plusieurs pays pour leurs pratiques relatives au respect des droits de l’Homme :

Tchad : des pratiques contraires aux droits de l'Homme

​Le Gouvernement tchadien "n'a pris qu'une seule occasion pour poursuivre en justice ou punir les responsables d'infractions, que ce soit dans les services de sécurité ou ailleurs dans le Gouvernement, et l'impunité est restée un problème  ", souligne le rapport.

La Chine : « Dans une catégorie à part »

Plus de 1 million de Ouïgours, de membres de l’ethnie kazakhe et d’autres musulmans sont internés dans « des camps de rééducation   qui ont pour objet  d’annihiler leur identité religieuse et ethnique   », a déploré M. Pompeo. La Chine, a-t-il ajouté, figure « dans une catégorie à part quand il s’agit des violations des droits de l’Homme ».
 

Soudan du Sud : « une campagne de violences sexuelles »

« Les forces armées ont mené une campagne de violences sexuelles   contre les civils en fonction de leurs allégeances politiques et de leur appartenance ethnique », a déclaré le secrétaire d’État. En novembre 2018, plus de 150 femmes et filles ont été violées ou ont subi d’autres formes de violence sexuelle par des hommes armés   près de la ville de Bentiu, dans le nord du pays, selon le rapport. Des enlèvements, de femmes et d’enfants en particulier, ont également eu lieu.

Iran : une cruauté systématique

En 2018, le régime a tué plus de 20 personnes et en a arrêté des milliers sans procédure légale régulière, simplement parce qu’elles manifestaient pour leurs droits, a expliqué le secrétaire d’État. Le gouvernement a également interdit aux organes de presse   de couvrir les manifestations. Cette conduite s’inscrit dans la lignée du « traitement cruel   systématiquement infligé par le régime au peuple iranien depuis quarante ans », a souligné le haut fonctionnaire.

Nicaragua : Les citoyens « sous le feu de tireurs embusqués »

Quand les citoyens ont manifesté pacifiquement   contre la décision du gouvernement de réduire les prestations sociales, ils ont été « pris sous le feu de tireurs embusqués », a dénoncé le secrétaire d’État. « Les opposants au gouvernement sont visés par des politiques qui prévoient des peines d’exil, de prison ou de mort. » En octobre, le gouvernement a déclaré qu’il détenait 20 918 prisonniers dans des établissements d’une capacité de 11 781 places, indique le rapport.



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