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Les stupidités d’Alexandre Nguendet au sujet des Forces armées centrafricaines


Alwihda Info | Par Yasmina Perrière - 19 Novembre 2015


C’est une proposition qui devait en principe avoir l’effet d’une déflagration dans le ciel si nuageux de Bangui mais qui est passée presque inaperçue. Au lieu de susciter des indignations et des condamnations en cascade au sein de la classe politique, elle n’a provoqué que de timides réactions de la présidence de la transition.


L’initiateur de cette proposition qui n’est autre que le président gangster du Conseil national de transition (CNT) l’a présenté, avec la vantardise et l’auto-glorification qu’on lui connait, comme une trouvaille exceptionnelle, une découverte du siècle. Alors que c’est la caricature même d’une fausse bonne idée. Il a proposé en effet la mise en place d’un état-major intégré des Forces armées centrafricaines (FACA) dont le commandement serait reparti entre chrétiens et musulmans après avoir reconstitué une armée composée des éléments provenant des 77 sous-préfectures de la République centrafricaine. Il aurait dû se taire.

Cette trouvaille du Monsieur du CNT est au mieux stupide et au pire dangereuse. Stupide parce que ce n’est pas en regroupant des officiers hétéroclites, venant des groupuscules armés tels que les ex-séléka ou les antibalka que l’on constituera un véritable état-major. Encore faudrait-il s’assurer de leur compétence dans le domaine militaire. Dangereuse parce que cette proposition porte les germes des prochains affrontements inter-communautaires. Si Nguendet voudrait embraser le pays à nouveau qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Car, il entend instituer une armée dont les chefs se revendiqueraient d’abord chrétiens ou musulmans avant d’être des patriotes et républicains.

Une véritable aberration au regard de l’idée même d’une armée dite nationale qui est le creuset de l’unité nationale. L’émanation des principes républicains du vivre ensemble. Faut-il lui rappeler que les places de chacun au sein de la République et, à plus forte raison de l’armée, se gagne par le mérite pas par l’appartenance à une communauté religieuse. L’ethnie, le clan, la famille, la politique et la religieuse n’ont nullement leur place au sein de l’institution militaire. N’en déplaise au politicien conjoncturelle qu’est le Monsieur du CNT.

On le voit, sieur Nguendet a sorti cette funeste proposition de son esprit tordu, pour plaire à ses coreligionnaires des ex-Séléka qui s’étaient vertement élevés contre son exigence du rétablissement des Forces armées centrafricaines. Il a battu honteusement en retraite et en rase campagne devant les invectives et les menaces à peines voilées de ses amis qui, on le sait, voient d’un très mauvais oeil le retour des soldats centrafricains pour lutter efficacement contre l’insécurité qu’ils entretiennent depuis deux ans. Au lieu de rester droit dans ses bottes et de démontrer les biens fondés de son souhait du rétablissement des FACA, Nguendet change de langage, fidèle dans sa logique de s’aménager un avenir.

D’ailleurs, cela est moins surprenant de la part d’un spécialiste de la transhumance politique, doublé d’un expert en reniement. Une véritable girouette qui est pathologiquement convaincue que ses intérêts personnels priment sur les intérêts de la collectivité. Comme nous avons eu à l’affirmer, le Monsieur du CNT confond la politique avec le gangstérisme: le moyen le plus rapide de s’enrichir au détriment des masses laborieuses. Parce que disons-nous, un homme politique digne de ce nom ne change pas d’opinion comme ses chemises. Bien au contraire. Il se doit d’être constant, cohérent et courageux. Ce qui n’est pas à la portée d’un Nguendet Alexandre!

Yasmina Perrière



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