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POINT DE VUE

Lettre ouverte du MANID au chef de l’Etat tchadien


Alwihda Info | Par OUEIKONGA GUELMINE KEMDAH - 11 Décembre 2017



Lettre ouverte du MANID au chef de l’Etat tchadien
Lettre ouverte
A
Monsieur le président de la République du Tchad

Monsieur,

C’est avec une très profonde indignation que je tiens par la présente, à vous dire sincèrement et patriotiquement que ce ne sont pas les réformes institutionnelles qui pourront résoudre le problème tchadien. Veuillez comprendre une fois pour toute que les maux tchadiens sont les détournements des deniers publics, l’enrichissement illicite de vos proches et l’impunité criarde de tous les fossoyeurs de la République qui ont découragé les tchadiens au point où personne ne veut bien faire son travail et chacun cherche là où il peut voler, détourner, piller suivant le rythme du régime et voire saboter les institutions dont vous vous obstinez à vouloir réformer. Tant que vous ne trouverez pas des moyens efficaces pour enrayer ces maux, les réformes institutionnelles ne sont que théoriques et n’aboutiront à rien.
Et j’en veux pour preuves les déconfitures institutionnelles suivantes :
1. Sur le plan éducatif, nous assistons à une nouvelle génération d’enseignants très incompétents de la maternelle à l’Université créant ainsi la pourriture totale dans le système éducatif tchadien. Parmi les quels médiocres enseignants, on trouve des boutiquiers, des charlatans, des brebis galeuses de tout bord qui restent chez eux et émargent chaque fin de mois sur le budget de l’Etat. Alors quel courage les autres enseignants peuvent-ils avoir pour bien faire leur travail ? Et en 27 ans, le Tchad a atteint un record très surprenant dans la production des faux diplômés qui ont pris en otage la fonction publique bloquant ainsi les jeunes vrais diplômés très compétents sous l’ombre au quartier. Monsieur le président, dans cette comédie là, peut-on parler encore de la culture de l’excellence ?
Dans les régis financières, ce sont les vôtres qui pillent à ciel ouvert sous votre protection absolue et, cela a découragé et démobilisé tous les tchadiens. L’impunité règne en maitre sous votre régime encourageant les sadiques à ne pas voiler leurs visages à commettre leurs forfaits. Nous avons finalement compris qu’au Tchad, il existe aussi une forme d’esclavage car la majorité travaille pour engraisser une minorité « colon ». Alors, dans ces conditions, pensez-vous que ces fameuses réformes institutionnelles seules pourront être une panacée et ramener la bonne conscience dans l’esprit des tchadiens déjà révoltés et divisés ? président de cet état de fait ?
Monsieur le président, une fois de plus, je ne peux m’empêcher de vous dire que le peuple tchadien est fatigué, trop fatigué, non pas à cause du travail abattu ,mais à cause des soucis qui pèsent comme une Epée de Damoclès sur lui, de la misère criarde et insupportable, de l’injustice sociale et de l’iniquité dans les redistributions des richesses nationales créées et entretenues par vous-même et vos proches qui, parfois, n’ont aucun carnet d’adresse. D’où la mal gouvernance très avancée qui pèse lourdement sur le peuple tchadien.
Or, lors de l’exploitation de l’or noir en 2003, tous les tchadiens avaient l’espoir que leurs conditions de vie allaient être améliorées, hélas une décennie plus tard, cet espoir s’est volatilisé, laissant place aux lamentations et aux amertumes entrainant leurs morts lentes, et là encore sous vos regards complaisants et complices. Nous citons entre autres les retraités, les veuves et orphelins, les paysans qui n’ont aucun moyen pour leurs soins et même les fonctionnaires sensés avoir le minimum, succombent suite à la cherté de vie instaurée par les commerçants véreux qui ne respectent jamais les textes réglementant le commerce au Tchad. Où est donc le social ?
Après 27 ans d’incompétences notoires, Monsieur le président, ne pensez-vous pas qu’il est de votre devoir de laisser un autre tchadien gérer ce peuple que vous aviez martyrisé par vos comportements politiques durant tout votre règne éhonté ?
C’est pourquoi, dans le souci du bien être social du peuple tchadien, je vous demande de laisser le « Moi » et faire décoller l’essor économique du pays.
Que Dieu vous convainque à libérer le peuple tchadien par la transition pacifique pour que vous entriez aussi dans l’histoire glorieuse du Monde.
Je vous remercie pour votre bonne compréhension.
N’Djamena le 07 Décembre 2017
Le Secrétaire Exécutif National
OUEIKONGA GUELMINE KEMDAH



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