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POLITIQUE

M. Gourbal Djiddi Nokour : « Les fils du Tchad doivent enlever de leur cœur la haine tribale »


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 2 Février 2011



Propos recueillis par Danzabé Wigné, La Voix No 079 Du 16 au 23 novembre 2010, Page 4.

De retour au bercail, le président du Parti d’Action Républicaine, M. Gourbal Djiddi Nokour a donné un point presse, le vendredi 12 novembre 2010, dans l’enceinte de la radio télévision Al-Naser sis a la rue de 30 mètres. Dans son point de presse, l’orateur a évoqué les raisons de la création de son parti en 2005 ainsi que celles de son retour au bercail.. Gourbal a également accordé une interview au journal La Voix.

La voix : Monsieur le président, quand êtes-vous rentre au pays et quelles sont les raisons de votre retour?

Gourbal Djiddi Nokour. Permettez-moi de remercier le journal La Voix qui nous offre l’opportunité de parler des questions qui concernent la nation tchadienne dans son ensemble. Pour répondre a votre question, je rappelle que je suis rentre le 15 octobre 2010. Je voulais dire au passage qu’avant de rentrer au pays, nous sommes concerte et avons pris contact avec la mediature. De 1963 à nos jours, prés de 50 ans, le Tchad a vécu une instabilité inexplicable. Le pays à traverse une longue période sombre occasionne par des guerres inutiles. C’est vous dire que la guerre n’a jamais favorise le développement d’un pays. Vous conviendrez avec moi que la guerre a plus de conséquences négatives que positives. La seconde raison qui a fonde notre conviction est simple, nous avons réalisé que le régime en place a la volonté de faire la paix. Donc, nous n’avons pas des raisons d’être dans l’opposition. Il y a un adage populaire qui dit mieux vaut intégrer une légalité que de s’isoler. L’autre raison, ce sont les multiples réalisations du gouvernement au profit de la population tchadienne. Par apport à ces réalisations, nous avons dit qu’il faut apporter notre pierre de construction. En réalité, certaines de nos préoccupations ou aspirations sont prises en compte par le pouvoir en place.

Il y a 50 ans que le Tchad a accédé a l’indépendance; pour quoi n’arrive t-on pas a construire une nation stable?

(Silence) C’est une question pertinente. Un pays stable ne se construit en peu de temps. Je suis optimiste et cela viendra avec le temps. Sur les 50 années d’indépendance, le Tchad a seulement 20 ans démocratie. Je voudrais dire que les grandes nations démocratiques comme les États-Unis d’Amérique, l’Angleterre, la France, n’ont pas fait ‘d’exploits d’extraordinaires en 20 ans démocratie, pour adapter et adopter la démocratie, il faut une longue période. J’espère qu’avec beaucoup de patience et une paix durable, on y’arrivera.. Les tchadiens sont condamnes à vivre ensemble, parce qu’ils appartiennent a une même mère que l’on appelle le Tchad. Maintenant, comment faire? Je dirais que les fils du Tchad doivent enlever de leur cœur la haine tribale, le régionalisme…je finis par la pensée d’un sage qui dit : « on est arrivé au monde pour se connaitre la terre nous appartient pour un certain temps, alors vivons ensemble et dans la paix ».

En tant que citoyen tchadien et leader d’un parti, quelle lecture faites vous de l’environnement politique du Tchad, surtout avec la signature de l’Accord du 13 aout 2007?

C’est l’ancrage de la démocratie dans notre pays. L’accord dont vous faites allusion, est signé entre les parties (majorité présidentielle et l’opposition démocratique) à l’effet de renforcer le processus démocratique au Tchad. Si je comprends bien la définition de mot politique, une forme de guerre sans effusion de sang. Donc, nous devons résoudre nos différends avec le dialogue. A mon avis, cela a été compris par tous, d’où l’adhésion de la majorité des partis politiques a ce document important. Aujourd’hui, le climat est apaise et les regards sont tournes vers les échéances futures.

Avec les accords de paix, beaucoup de nos compatriotes qui étaient dans l’opposition armée, ont décidé de regagner le bercail, pensez-vous que le temps est venu pour les tchadiens aspirent a une paix durable?

C’est dans l’esprit de l’homme que nait la violence, mais c’est aussi dans le même esprit que naitra la paix. Tous ceux qui rentrent au pays sont de bonne foi et tirent une leçon de l’erreur de passé on ainsi espère a une paix durable. Par contre, si ces derniers rentrent pour des raisons qu’eux seuls savent, la paix durables restera un vain mot.

Certains ex-rebelles condamnes par contumace et n’ayant pas bénéficie de la grâce présidentielle sont repris par la justice. Quel est votre commentaire?

Vous faites allusion aux éléments de l’Union des forces pour la démocratie et développement (UFDD), à savoir Tahir Guinassou, Tahir Wedji, Alhadj Djougourou Hemichi et Moita Taourki Ahamat. Ce sont des gens qui sont rattrapes par leur passe et leur cas ne peut être généralisé. Le Tchad est un pays de droit et chaque citoyen qui se rend coupable doit répondre de ses actes. L’on a toujours décrié l’impunité et si la justice fait son travail, il y a des voix qui s’élèvent pour dire non. Je trouve normal que ces personnes soient jugées pour les actes qu’ils ont commis.



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