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N’Djamena : relaxe d’un homme accusé de vol d’un million de francs CFA, faute de preuves tangibles


Alwihda Info | Par Gontran Temandang - 10 Novembre 2025


Le tribunal de grande instance de N’Djamena a prononcé la relaxe d’un homme poursuivi pour vol d’un million de francs CFA, en raison de l’absence de preuves matérielles suffisantes. L’affaire, fondée sur des témoignages indirects et même une consultation de marabout, a mis en évidence les difficultés à établir la vérité judiciaire dans ce dossier.


N’Djamena : relaxe d’un homme accusé de vol d’un million de francs CFA, faute de preuves tangibles


  Selon la partie civile, le prévenu aurait dérobé la somme de 1 000 000 FCFA à son domicile, après avoir utilisé une fausse clé pour pénétrer dans la maison. L’accusation s’appuyait principalement sur le témoignage d’une jeune fille de 17 ans, qui affirmait avoir vu l’homme sortir de la chambre où le vol aurait eu lieu, ainsi que sur d’autres témoins l’ayant aperçu entrer chez la victime le même jour.

 
La victime a déclaré avoir retrouvé la porte de sa maison ouverte alors qu’elle l’avait verrouillée auparavant, constatant la disparition de l’argent.

 

La défense a rapidement mis en avant plusieurs incohérences dans les déclarations de la partie civile. Avant de déposer plainte, la victime aurait consulté un marabout, qui aurait affirmé que le suspect était innocent. Malgré cette conclusion, la victime a choisi de saisir la justice sur la base de témoignages non vérifiés.

 
De plus, il a été révélé que le jour des faits, la victime se trouvait en état d’ébriété, effectuant plusieurs allers-retours entre son domicile et un cabaret. Le prévenu, animateur dans ce même établissement, y travaillait ce jour-là — un élément qui, selon la défense, ne prouve en rien son implication.

 
L’avocat de la défense a également évoqué la possibilité que la somme ait été dépensée par la victime elle-même ou que l’affaire soit une mise en scène destinée à ternir la réputation du prévenu.

 

Au terme des débats, le tribunal a constaté l’absence totale de preuves matérielles établissant le vol, aucune trace d’effraction ni possession de l’argent n’ayant été prouvée. Face à des témoignages contradictoires et à un dossier jugé insuffisant, le Tribunal de grande instance de N’Djamena a prononcé la relaxe pure et simple du prévenu, rappelant qu’en matière pénale, le doute doit toujours profiter à l’accusé.

 
Cette décision met en lumière les défis auxquels le système judiciaire est confronté pour établir des faits dans des affaires reposant sur des témoignages fragiles et des preuves peu concluantes.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)