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AFRIQUE

"Pas de processus parallèle sur la question du Sahara marocain", Nasser Bourita


- 3 Juillet 2018


« La décision importante prise par les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA sur la question du Sahara marocain rappelle qu’il n’y a pas de processus parallèle à ce sujet », a déclaré M. Nasser Bourita.


M. Nasser Bourita. Crédits photo : MAP
M. Nasser Bourita. Crédits photo : MAP
Conférence de presse du ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à l’occasion du Sommet de l’UA à Nouakchott : 
 
  La "décision importante" prise dimanche par les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) au sujet de la question du Sahara marocain consacre la primauté du processus onusien dans la gestion de la question du Sahara marocain et rappelle qu’il n’y a pas de processus parallèle, a affirmé, lundi à Nouakchott, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita.

M. Bourita qui s’exprimait lors d’une conférence de presse au centre international des conférences qui abrite les travaux du Sommet de l’UA, a noté que le dossier du Sahara marocain « est exclusivement aux Nations Unies » et « uniquement à l’ONU ».

« Il n y a pas de processus parallèle (…) Donc c’est la primauté du processus onusien » qui a été consacrée dans la gestion de la question du Sahara marocain, a réaffirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Pour rappel, le paragraphe 20C du rapport soumis aux Chef d’Etat et de gouvernement de l’UA, stipule que : «la nécessité pour l’UA d’inscrire sa démarche dans le cadre d’un appui renforcé aux efforts des Nations unies, pour accroitre leur chance d’aboutissement. En d’autres termes, il ne s’agirait pas pour l’UA de développer un processus parallèle à celui des Nations unies ».

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a relevé que cette décision rappelle aussi un autre point important, celui du référentiel. L’unique référence dans le traitement de la question sera les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies, rappelle-t-on.

Evoquant la concentration du dossier à certains niveaux au sein de l’UA, M. Bourita a indiqué qu’ « il a été clairement dit que dorénavant c’est au niveau des chefs d’Etat et au niveau du mécanisme qui a été créé que la question sera évoquée ».

Pour ce qui est de ce mécanisme, dont le mandat a été précisé dimanche par le président en exercice de l’UA, M. Paul Kagamé, M. Bourita a noté qu’il ne s’agit pas d’un mécanisme du traitement de la question du Sahara, ni d’interaction pour trouver une solution à la question du Sahara. « C’est un mécanisme qui a été créé pour soutenir les Nations Unies. Pour interagir avec les Nation Unies dans le cadre du mandat de l’organisation onusienne », a-t-il dit.

« Donc il y a un seul chef de file qui est les Nations Unies et il y a des soutiens qui viennent de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de l’Union européenne et d’autres instances qui accompagnent les efforts des Nations Unies », a-t-il insisté.
 
Le sommet de l’UA à Nouakchott marque une avancée substantielle du Maroc sur la Question Nationale. En effet, le Président de la Commission de l’UA M. Moussa Faki Mahamat a soumis dimanche aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA réunis à Nouakchott en session à huis clos, le rapport qu’il a été mandaté de réaliser selon la décision 653 adoptée par la session de juillet 2017, rappelle-t-on.

Le rapport consacre la primauté du processus onusien dans la gestion de la question du Sahara. Ainsi, le paragraphe 20C stipule que : « La nécessité pour l’UA d’inscrire sa démarche dans le cadre d’un appui renforcé aux efforts des Nations unies, pour accroitre leur chance d’aboutissement. En d’autres termes, il ne s’agirait pas pour l’UA de développer un processus parallèle à celui des Nations unies ».

Evoquant, par ailleurs, la thématique du sommet axée sur la lutte contre la corruption, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération est revenu longuement sur le contenu du message de SM le Roi Mohammed VI adressé à ce sommet dans lequel le Souverain a relevé que ce fléau n’est pas une fatalité africaine, ne représente pas l’apanage du continent et qu’il constitue «un phénomène mondial qui sévit dans les pays du Nord, comme dans ceux du Sud, et il risque de mettre à mal la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD), décidés à l’échelle internationale».

La lutte contre ce fléau requiert une mise en synergie de toutes les expériences et des expertises, dans le cadre d’une vision commune que partagent tous les partenaires, avait notamment souligné SM le Roi, notant que cette lutte «ne peut en aucun cas devenir une nouvelle forme de domination et de pression» et que «le bien de nos peuples passe par la prévention et la responsabilisation de tous les acteurs de nos sociétés».

Les réformes institutionnelles entreprises au sein de l’Union Africaine contribueront également à faire émerger une culture de lutte contre ce fléau, avait estimé le Souverain
Concernant la question de la Migration, M. Bourita a annoncé qu’une décision sera prise ce lundi pour l’installation au Maroc de l’observatoire africain sur la migration. Le sommet a décidé de concrétiser cette idée du Maroc, a-t-il notamment souligné.

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), rappelle-t-on, avait adopté la proposition de SM le Roi Mohammed VI, en sa qualité de leader de l’UA sur la question de la migration, d’établir un Observatoire africain de la migration.

Cet observatoire, dont le travail sera basé sur le triptyque «comprendre, anticiper et agir», aura pour mission de collecter les informations et de développer l’échange d’informations ainsi que la coordination entre les pays africains.

Avec www.mapexpress.ma



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