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AFRIQUE

QUAND L'EXEMPLE VIENDRA DE CHINE ET D'INDE : ACTE I (RSE EN AFRIQUE)


Alwihda Info | Par - 22 Janvier 2013


Les grandes parties sur les ressources humaines, les perspectives économiques, technologie et innovation, ressources naturelles et agricoles, les cartes politiques et une conclusion sur une mondialisation modérée, deChindiafrique explique clairement pourquoi Chine, Inde et Afrique dessineront les contours du Nouveau Monde.


QUAND L'EXEMPLE VIENDRA DE CHINE ET D'INDE : ACTE I  (RSE EN AFRIQUE)
C’est probablement un livre prospectif qu’il faudra lire plusieurs fois. La publication de Jean-Joseph Boillot et Stanislas Dembinski « Chindiafrique : La Chine, l’Inde et l’Afrique feront le monde de demain  » parue le 3 janvier aux éditions Odile Jacob, dont nous achevons la première lecture, est tout simplement excellente. 
C’est donc normal qu’il soit en rupture de stock et qu’un nouveau tirage soit en cours. Nous en profitons pour remercier les auteurs d’avoir pris la peine de nous envoyer un exemplaire au Canada lors de notre séjour à Montréal. 
A leur invitation, nous interviendrons sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) indiennes en Afrique le 23 janvier dans le cadre du débat « Afrique – Inde : quels partenariats d’investissements, quels business models innovants ? »

Les grandes parties sur les ressources humaines, les perspectives économiques, technologie et innovation, ressources naturelles et agricoles, les cartes politiques et une conclusion sur une mondialisation modérée, deChindiafrique explique clairement pourquoi Chine, Inde et Afrique dessineront les contours du Nouveau Monde.

Il faudrait probablement rajouté la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Chine et Inde risquent de surprendre ceux qui perçoivent la RSE comme leur avantage compétitif pour la conquête de l’Afrique. Plusieurs signaux démontrent que ces deux pays émergents sont entrain d’élaborer leur stratégie RSE pour l’Afrique. Commençons par la Chine.

Nous avons l’habitude de rappeler à ceux qui nous interpellent sur la non RSE des entreprises chinoises en Afrique qu’il y aura des surprises. Personne n’a le monopole de la RSE en Afrique et les critiques ne sont pas forcément où on les attend. 
En août dernier à Hong Kong, lors du discours d’’ouverture du Sommet de l’Investissement Etranger en Chine, M.Supachai Panitchpakdi, Secrétaire Général de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement a invité « les entreprises chinoises à éviter les erreurs commises par les multinationales occidentales en Afrique et d’engager une véritable démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises ». 
D’ailleurs, les patrons africains et occidentaux gagneraient à imiter certaines bonnes pratiques venues de Chine. Passé inaperçu dans les médias, un patron chinois s’est pourtant illustré l’année dernière.
Les millions d’utilisateurs des ordinateurs de l’entreprise chinoise Lenovo, désormais leader mondial du PC devant HP, seraient surpris d’apprendre que son PDG Yang Yuanqing a distribué son bonus de trois millions de dollars à l’ensemble de ses salariés. Les actionnaires voulaient ainsi féliciter le PDG pour ses bons résultats. Ce dernier n’a pas oublié ceux qui ont contribué à ce succès. Les 10 000 salariés du groupe ont donc reçu chacun un chèque de 300 dollars. Peut-on mieux faire pour mobiliser les collaborateurs ?
Mais pour l’implémentation de la RSE dans leurs filiales africaines, les entreprises chinoises sont confrontées à quatre défis majeurs identifiés  par le Dr Shuaihua Cheng et le Dr Guoyong Liang.

Comme pour les sociétés occidentales, le premier challenge des entreprises chinoises en Afrique est de faire de la RSE un outil central de la stratégie d’entreprise et du business model. La RSE est perçue à tort par les dirigeants comme un élément de relations publiques.
Le second défi est l’absence de reporting RSE et la priorité accordée aux performances financières au détriment de celles environnementales et sociales.
Le troisième défi est plutôt d’ordre culturel. Dans la culture chinoise « les actions en disent plus que les mots » d’où l’absence de dialogue avec les parties prenantes (communautés locales, les médias et la société civile). Au-délà de la nécessite de consultation des parties prenantes dans le cadre d’une démarche de RSE, on comprend mieux certaines difficultés des entreprises chinoises en Afrique où les paroles et l’attitude peuvent avoir plus de valeur que les actions. 
Enfin, pour les entreprises chinoises habituées à respecter les lois environnementales et sociales par crainte de sanction, le quatrième défi est de le faire dans un contexte africain où les dérives sociales et environnementales ne sont pas forcément sanctionnées. 
Mais comme souvent avec la Chine, en matière de RSE en Afrique aussi, les choses pourraient aller très vite beaucoup moins par idéologie ou conviction que par pragmatisme. 

Sur le plan du commerce, le volume des échanges commerciaux sino-africains a atteint en 2011 un nouveau record historique de 166,3 milliards de dollars US, avec une augmentation de 83% par rapport à l'année 2009. L’Afrique est donc devenue un continent stratégique pour la Chine qui est de plus en plus en concurrence avec l’Occident et d’autres pays émergents. La RSE étant un outil de cette guerre économique en Afrique, les chinois sont entrain de se préparer.
Lors du sommet ministériel Chine – Afrique qui a eu lieu en juillet dernier à Beijing, les autorités ont annoncé leur engagement : « le gouvernement chinois continuera à sensibiliser les entreprises chinoises pour qu'elles remplissent activement leurs responsabilités sociales et contribuent au développement local »

Il suffit de parcourir le plan d’action de Beijing (2013 – 2015) de la 5eme Conférence Ministérielle du Forum sur la Coopération Sino-Africaine  pour avoir une idée de la stratégie économique de la Chine pour favoriser un développement « harmonieux » de l’Afrique. 

Parallèlement au sommet ministériel se tenait une rencontre des hommes d’affaires. 
En conclusion de la 4 eme conférence des entrepreneurs chinois et africains  il y a eu la publication d’une « déclaration sur la responsabilité sociale des entreprises chinoises ». Elle a été signée par le Conseil chinois pour la promotion du commerce international, la Banque de développement de Chine, la Corporation des métaux non ferreux de Chine et la Corporation du génie civil de Chine.

Certaines sociétés comme ZTE, Sinohydro et Huawei serviront de locomotives RSE pour les entreprises chinoises en Afrique. Pour anticiper les chocs culturels et mieux affiner leur stratégie RSE sur le continent, elles n’hésitent pas à puiser dans les ressources humaines africaines. 
Nous avons rencontré en 2011 à Paris au siège d’une entreprise Télécom française, une jeune africaine chargée de projet RSE au département Afrique et Moyen – Orient. Quelques mois plus tard, celle-ci nous contacte depuis la Chine où elle occupe désormais le poste de responsable RSE de Huawei Technologies. Nous avons d’ailleurs été prié de répondre à un questionnaire sur la stratégie RSE de Huawei en Afrique.

Pour les pratiques RSE de leurs entreprises en Afrique, les chinois préparent des SURPRISES.

Thierry Téné, Directeur de A2D Conseil et Co-fondateur de l’Institut Afrique RSE

Nos prochaines interventions à l’international :

·       23 janvier, Maison des Associations du 15ème Arrondissement, Paris, Intervention sur le thème RSE des entreprises indiennes en Afrique à l’occasion du débat « Afrique – Inde : quels partenariats d’investissements, quels business models innovants ? » organisé dans le cadre de la sortie du livre Chindiafrique

·       11 au 18 février, Bamako, Participation au forum de Bamako

·       27 février, Hôtel Hilton, Yaoundé, Communication sur la Responsabilité Sociétale des Sociétés d’Assurances lors de la 37ième Assemblée Générale Annuelle de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF)

·       5 au 7 mars, GICAM, Douala, Animation d’une formation sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises organisée par l’Institut Afrique RSE et le Groupement Inter-Patronal du Cameroun, GICAM




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)