
Beaucoup de ces jeunes profitent des vacances pour acheter des vêtements, chaussures et sacs de friperie afin de les revendre. Leurs motivations sont multiples. Djekomdé Arsène, 18 ans, orphelin, confie : « S’il ne dépendait que de moi, je réunirais tous les moyens possibles pour créer un orphelinat et y accueillir les orphelins pour qu’ils n’aillent pas à souffrir comme moi. » Son histoire illustre la dure réalité à laquelle de nombreux jeunes sont confrontés.
Nelembaye Raïssa, qui vend des vêtements, encourage les jeunes à être autonomes et à ne pas dépendre de leurs parents. Elle insiste sur le fait que les jeunes doivent prendre leur vie en main pour subvenir à leurs besoins et non être un fardeau pour leur famille.
L'appel à la responsabilité des parents et des autorités
Selon le sociologue Agaziz Baroum, cette initiative des jeunes est une "autre forme d'école" qui leur permet de se socialiser et d'apprendre de la société. Cependant, il interpelle les parents sur leur responsabilité, les exhortant à conseiller et à encadrer leurs enfants.
Le sociologue attire également l’attention sur le sort des plus jeunes qui font du commerce la nuit dans les marchés et les bars, exposant leur vie à de nombreux dangers. Il appelle les autorités, la société civile et les médias à se mobiliser pour sensibiliser les parents et ainsi assurer la protection de ces enfants.