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RDC: mission "impossible" pour les casques bleus


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 10 Décembre 2008


L'ONU a envoyé un émissaire, Olusegun Obasanjo, en RDC pour des entretiens avec les parties adverses dans la crise. Cette initiative diplomatique intervient alors que, sur le plan militaire, la mission de la force de maintien de la paix dans le pays est "vouée à l'échec" selon un de ses anciens chefs. Ses propos sont rapportés par des sources que cite la presse rwandaise.


RDC: mission "impossible" pour les casques bleus
L'ONU a envoyé un émissaire, Olusegun Obasanjo, en RDC pour des entretiens avec les parties adverses dans la crise. Cette initiative diplomatique intervient alors que, sur le plan militaire, la mission de la force de maintien de la paix dans le pays est "vouée à l'échec" selon un de ses anciens chefs. Ses propos sont rapportés par des sources que cite la presse rwandaise.

L'ONU a envoyé un émissaire, Olusegun Obasanjo, en RDC pour des entretiens avec les parties adverses dans la crise. Cette initiative diplomatique intervient alors que, sur le plan militaire, la mission de la force de maintien de la paix dans le pays est "vouée à l'échec" selon un de ses anciens chefs. Ses propos sont rapportés par des sources que cite la presse rwandaise.
La force de l'ONU est la plus importante numériquement, la plus onéreuse, et la plus "musclée" déployée par l'organisation. Mais ses soldats n'ont pas pu -ou voulu- empêcher des massacres de civils dans le conflit de plus en plus grave qui déchire la RDC.

Pourtant, la force avait été envoyée sur place aux termes d'un mandat qui donne à ses hommes le droit d'user de "tous les moyens nécessaires" et notamment de recourir à la force pour accomplir leur mission.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban-Ki Moon, réclame maintenant un accroissement de ses effectifs. Il demande 3000 hommes supplémentaires, six semaines après un appel dans le même sens lancé par Alan Doss, le civil qui dirige la mission sur le terrain.

Eléments disparates


16.500 casques bleus déployés dans un pays immense

Depuis, la situation s'est considérablement aggravée. Des milliers de Congolais ont dû fuir leurs domiciles et les camps dans lesquels ils étaient hébergés, et un grand nombre d'entre eux ont été tués, notamment 26 personnes début novembre à Kiwanja.

L'incident a été qualifié de crime de guerre par les observateurs de l'ONU, et il s'est déroulé à proximité d'une base de casques bleus.

Les militaires de la force viennent de 18 pays. Le contingent le plus important, de plus de 4000 hommes, vient de l'Inde, qui possède une des armées les plus compétentes du monde.

Trois autres pays seulement, voisins de l'Inde, ont déployé des plus d'un millier d'hommes: il s'agit du Pakistan, du Bangladesh, et du Népal.

Les contribution des autres pays membres de la force sont nettement moins importantes. La Serbie par exemple n'a envoyé que six hommes...

Faiblesse


Ban-Ki Mooon a réclamé l'envoi de renforts

Il s'est avéré très difficile de souder les contingents de pays si différents, et d'en faire une force crédible, à même de faire face à la situation en RDC.

Ban-Ki Moon a, certes, accédé à la requête de son représentant sur place et réclamé l'envoi de renforts, mais on voit mal d'où ceux-ci pourraient venir.

La faiblesse du contingent de l'ONU vient en partie de sa taille: près de 16.500 hommes, dans un pays énorme, de plus de 62 millions d'habitants, où l'état des routes laisse à désirer.

Les caques bleus ont devant eux une série de groupes rebelles, poussés par la haine interethnique, qui veulent une part des richesses considérables du sol de la région.

Les mouvements rebelles les plus importants sont bien plus motivés et mieux équipés que l'armée régulière.

Un pronostic pessimiste


Les rebelles sont plus motivés et mieux équipés que l'armée

L'échec des forces gouvernementales est un des facteurs qui ont entraîné la démission du commandant en chef des casques bleus, le général espagnol Vicente Diaz de Villegas. Ce dernier a décidé de quitter son poste fin octobre, après deux mois à peine, à un moment où les combats s'intensifiaient.

Depuis, il ne s'est pas exprimé publiquement. Mais selon des sources citées par un journal rwandais (qui avait été le premier à anoncer sa démission), le général aurait déclaré qu'à son avis la mission de la Monuc était "vouée à l'échec".

Certains observateurs prennent la défense de la mission, soulignant qu'avant cette année elle avait remporté des succès notables, et qu'elle a pu défendre Goma, une ville que les rebelles cherchent à prendre.

Mais les objectifs de la mission, à savoir désarmer les forces rebelles et les intégrer au sein d'une force de défense conjointe pour la région, ont été relégués au second plan par la recrudescence des combats.

Source:
http://dabio.net/



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