
Face à cette recrudescence de la violence, la population civile est en proie à la terreur et un mouvement de déplacement massif a été observé. Plus de 500 personnes ont trouvé refuge dans la paroisse locale, tandis que d'autres, dans un état de panique, ont traversé le fleuve Oubangui pour chercher refuge au Congo voisin.
Les conséquences de ces affrontements sont déjà visibles à l'hôpital de Zémio, où plusieurs blessés ont été admis : un policier touché à la main, un militaire ayant reçu une blessure à l'abdomen et actuellement en pleine intervention chirurgicale, ainsi qu'un combattant russe blessé. Tragiquement, quatre hommes ont perdu la vie dans ces affrontements : deux soldats, un gendarme et un policier.
Les tensions ont escaladé suite à une demande des forces russes exigeant la remise des armes détenues par les éléments du groupe armé A Zande A Ni kpi Gbe (AAKG), également appelé AKG, en vue de leur transfert à Bangui pour un programme de recyclage. Tandis que sept membres du groupe ont obtempéré à cette demande, cinq autres ont refusé et ont pris la fuite. Un ultimatum leur avait été donné, expirant à 19h. Cependant, à la tombée de la nuit, leurs frères d'armes les ont rejoints et, ensemble, ils ont lancé une attaque, ciblant notamment la base militaire située vers Koumboli.
Zémio se trouve actuellement dans une situation extrêmement précaire, suspendue au mince fil de la paix. Cette nouvelle crise fait craindre une escalade majeure du conflit dans la région.
Leonard Mbele, le préfet du Haut-Mbomou, a fermement condamné ces échanges de tirs qui se sont déroulés à environ trois kilomètres du village de Koumboli, sur l’axe reliant Zémio à Mboki, depuis le 30 avril, entre les éléments du groupe AKG et les Forces de défense et de sécurité (FDS), selon les informations rapportées ce vendredi 2 mai 2025 par Radio Guira, le média de l'ONU en RCA.