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REACTION

Tchad : Il faut des moyens à la mesure du sécuritaire


Alwihda Info | Par Abbas Kayangar - 11 Juillet 2015



Dans ma lettre ouverte au Ministre de l’administration du territoire et de la sécurité, je critiquais l’optimisme débordant de nos dirigeants et en particulier celui du Premier Ministre en ces termes :

« Vous conviendrez avec moi que notre pays fait face à un défi sécuritaire sérieux, et pouvoir apporter des solutions adéquates face aux phénomènes de terrorisme et d’insécurité, demande la conjugaison de tous les efforts et une participation citoyenne pour mettre hors d’état de nuire tous ceux qui veulent s’en prendre à nos populations et à nos institutions. Des réponses aux problèmes de terroristes dans notre pays ne peuvent se faire qu’en prenant des mesures draconiennes a la mesure des menaces. En premier lieu, notre police doit être dépoussiérée et remise a neuve.

Contrairement aux déclarations triomphalistes et l’optimisme démagogique du Premier ministre, je pense à mon humble avis que la guerre contre Boko haram ne fait que commencer, la vigilance doit être de mise et la mobilisation a la hauteur de la barbarie et des menaces qui pèsent sur notre pays, notre peuple et nos institutions. »

Boko haram a frappé le marché central, tout un symbole mais, la vigilance doit être de mise car, ces psychotiques et névrosés ne s’arrêteront pas là, ils risquent de refrapper encore le marché. Que nos policiers, gendarmes et autres agents chargés de la sécurité sachent une chose : un terroriste portant une ceinture explosive doit être abattu et non maitrisé par la main. Dans le cas actuel, tout personne portant un déguisement genre Burga et qui porte des soupçons sérieux doit être abattu également et non procédé à des fouilles à nu ou tenter de la maitriser.

Le peuple Tchadien a besoin de sentir en sécurité et en paix, et pour parvenir à cet objectif, il nous faut des services de sécurité fiables à la hauteur des menaces. J’ai omis de mettre dans mes papiers précédents que les autorités ont fait un effort en mettant dans les normes les services de communication radio, en changeant l’ancien système désuet datant de l’indépendance. Une Direction de la communication a été érigée, dotée de matériel informatique et autres radios de bonne facture. La police a un numéro vert, le 2020, contrairement a ce que j’avais dit.

Il manque beaucoup de choses et de moyens. Il y a trois ans, les éléments de la police ont été dotés d’armes opérationnelles et d’armes de poing (pistolet) mais, là où le bât blesse, ceux qui ont le marché lucratif des armes de poing au lieu d’acheter des vrais pistolets, ont préféré acheté des gomme-cogne, une arme "défensive" de 7e catégorie vendue entre 150 et 200 euros sous forme de pistolet. Les dégâts provoqués par les cartouches du gomme-cogne sont plus faibles que ceux occasionnés par des plombs ou des balles conventionnelles. Pourquoi doter des policiers des gomme cogne alors que nos zones dans une zone où l’insécurité et les menaces terroristes ne cessent de croitre ? Le Président de la république soit-il que ceux chargés de doter la police d’Armes de poing digne de nom et de la mission de la police, ont ironiquement fourni des gadgets ?
N.B : en France pour avoir un Gomme cogne, il y a trois conditions :

1-être majeur,
2-présenter une pièce d'identité
3-Avoir certificat médical délivré dans les 15 derniers jours.

Pourquoi donc les responsables ont-ils choisir de fournir aux policiers des gommes cogne ?
Beaucoup de policiers sont quotidiennement exposés du fait des menaces terroristes. Des agents de la circulation routière(BCR) ne sont pas dotés en armes de poing et risquent à tout moment l’attaque des terroristes tout comme les autres fonctionnaires de police allant au travail à pied, à bicyclette ou à moto peuvent être attaqué à tout moment, des cibles faciles sans aucun moyen de défense.

Les autorités municipales doivent aussi jouer un Rolle important dans la lutte contre boko Haram sans instaurant, un système de « bail » pour tout nouveau locataire qui doit obligatoirement se rendre avec le locateur (bailleur, propriétaire de la maison à louer) dans un arrondissement pour valider le document par les autorités compétentes après recoupement de toutes les informations sur la personne désireuse de louer une maison, une chambre, un terrain, etc. Tout contrevenant qui louerait sa maison, une chambre… sans passer par les autorités doit s’exposer à des sanctions sévères (amendes…).



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)