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REPORTAGE

Tchad : L'éternelle routine dans le curage des caniveaux, sans un lendemain meilleur


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 11 Juillet 2021


C'est à l'approche ou au cours de chaque saison des pluies, que la mairie centrale et les différentes communes d'arrondissement lancent les opérations de curage des caniveaux, à ciel ouvert ou fermés.


Avenue Charles de Gaulle, Avenue Kondol, Avenue Boulevard Sao et l'axe Hôtel Aurora, ce sont des sites, où les caniveaux sont curés par une entreprise privée ayant remportée l’appel d’offres de la mairie centrale. Les travaux de curage se poursuivent au quotidien. Les déchets curés sont déposés aux abords de la voie, sans être ramassés. Ils dégagent ainsi, des odeurs nauséabondes et polluantes pour les avenues. A l'arrivée d'une grosse pluie, tous ces déchets non ramassés repartent dans les caniveaux comme si rien n'a été fait. Pourtant c'est une somme colossale qui chaque année est déboursée pour l’assainissement. A quand la fin de cette routine ?
 

Contacté, le maire adjoint du sixième arrondissement, Abakar Kamis a répondu : « C'est l'entreprise qui est chargée de ramasser les déchets venant des caniveaux. Tout ceci est dans le contrat ». L'autre danger redouté par les populations concerne les dalles ouverts qui, font des victimes. C'est-à-dire, les accidents des engins à deux ou quatre roues et les concessions attenantes. Nadine Nodjigoto une mère de trois enfants habitante le long de l'avenue boulevard Sao témoigne : « Mon enfant s'est blessé aux genoux. Lorsque je l’ai envoyé à la boutique pour m'acheter du savon, il est revenu en pleure disant qu'il est tombé dans le caniveau à ciel ouvert. Le caniveau devrait être curé et fermé aussitôt. Mais ce n'est pas le cas ».
 

Il ne s'agit pas seulement des enfants victimes. Mais aussi des Taxi motos « Clandomen ». Gabriel un jeune habitant le quartier Moursal témoigne lui aussi : « La mairie manque de vision, en laissant les déchets et surtout les dalles ouverts. Jai eu à changer l'amortisseur avant de ma moto, car je me suis retrouvé dans le caniveau, quand je virais, après avoir déposé un client », a t-il déclaré. Pourtant le maire centrale Ali Haroun, dans une interview qu'il a accordé au journal le PHARE INFO numéro 081 du 03 au 10 juillet 2021, a laissé entendre que : « Le curage des caniveaux est effectif, pratiquement dans tous les dix arrondissements, excepté au 9e et 10e, qui ne disposent pas de caniveaux », a-t-il indiqué. Avant de poursuivre en ces termes : « Nous allons nous battre pour atteindre l'objectif ».
 

Oui bien sûr, mais sans un suivi, ou est-ce que cela ira pour atteindre l'objectif ? Toutefois, il ne suffit pas de signer un contrat et décaisser de l'argent. Il faut plutôt descendre pour s'imprégner de la réalité du terrain. Car les rapports ne suffisent pas. Cette routine sans un lendemain meilleure doit être stoppée. Car c'est de l'argent gaspillé chaque année, pour le même travail, dans les mêmes endroits. Vivement que le maire descende constamment sur le terrain, pour avoir un regard sur les travaux exécutés par les entreprises privées. Afin que les déchets curés soient ramassés, pour le grand bonheur de la population.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)