
Domination sud-africaine et égyptienne
À l'échelle continentale, le classement est largement dominé par l'Afrique du Sud et l'Égypte, qui alignent chacune huit universités dans le Top 1000. L'Université de Cape Town (Afrique du Sud) se distingue particulièrement, se positionnant comme la meilleure d'Afrique et occupant la 201e place mondiale. L'Université du Caire se maintient également parmi les meilleures institutions égyptiennes, reconnue pour la robustesse de ses programmes de recherche.
De nouveaux pays émergent
Au-delà de ces deux géants, d'autres pays africains font leur entrée ou renforcent leur présence dans ce palmarès sélectif. L'Éthiopie est représentée par l'Université d'Addis-Abeba, le Ghana par l'Université du Ghana, tandis que le Maroc (Université Hassan II de Casablanca) et la Tunisie (Université de Tunis El Manar) complètent cette diversification prometteuse de la représentation continentale. Cependant, on note qu'une seule université par pays est présente en dehors des leaders sud-africains et égyptiens.
L'absence notable de l'Afrique subsaharienne francophone
Malgré cette avancée générale, aucune université des pays d'Afrique francophone subsaharienne ne figure dans ce classement. Une absence marquante, d'autant que l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), au Sénégal, était autrefois régulièrement classée parmi les meilleures du continent. Son éviction cette année soulève des inquiétudes quant à la qualité de l'enseignement supérieur dans cette région.
Défis et perspectives pour l'excellence académique africaine
Pour progresser davantage, les universités africaines doivent surmonter des défis financiers persistants et renforcer leurs collaborations internationales. La poursuite de ces efforts est cruciale pour rivaliser avec d'autres régions, notamment l'Asie, où des investissements éducatifs massifs ont propulsé de nombreux établissements dans le classement mondial.
Il est important de rappeler que le classement de Shanghai, créé en 2003 par l'université Jiaotong de Shanghai, reste un outil parmi d'autres pour mesurer l'excellence académique. Il se base sur des critères académiques stricts, tels que le nombre de prix Nobel et médailles Fields (anciens et actuels), le nombre d'articles publiés dans les revues Nature et Science, ainsi que d'autres indicateurs de référence.
Pour une évaluation plus riche, les universités africaines sont encouragées à s'appuyer également sur d'autres classements reconnus, comme le Times Higher Education ou le QS World University Rankings. Investir continuellement dans la qualité de l'éducation et de la recherche demeure essentiel pour que les universités africaines continuent de gagner en renommée et en attractivité sur la scène internationale.
Focus sur la performance française
À titre comparatif, les établissements français s'illustrent également dans ce classement. En octobre 2023, 84 universités françaises étaient classées dans 51 des 55 palmarès disciplinaires. La France se distingue particulièrement en mathématiques, avec 35 établissements classés dont deux dans le top 5 mondial (Paris-Saclay 2e et Sorbonne Université 4e). Les universités françaises se distinguent aussi dans d'autres disciplines, occupant 7 % des places en océanographie et en génie métallurgique, et 6 % en écologie et en technologie médicale.