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Tchad : La gestion des ordures dans la capitale montre ses limites


Alwihda Info | Par - 25 Mars 2014



La mairie de N'Djamena. photo : Sources
La mairie de N'Djamena. photo : Sources
Tchad, Alwihda Info - « N’djamena, la vitrine de l’Afrique centrale » ce slogan politique est celui des autorités tchadienne pour impliquer les ndjamenois dans le cadre de la gestion des ordures dans la ville. Un an après, le changement n’est toujours pas visible. La ville s’enfonce de plus en plus dans l’insalubrité et la population se lasse. La mairie centrale de N’djamena, en collaboration avec les artistes conteurs ont lancé une vaste campagne de sensibilisation sur l’assainissement de la ville politique du pays. Résultat, les citoyens semblent se désintéressés de l’opération et laissent place aux critiques. Les quelques participants qui assistent à la séance de sensibilisation se disent ennuyés par la répétition  des mêmes discours des autorités communales, chaque année, sans l’accompagner des actes perceptibles.
 
Pour Djimet Wiché, étudiant et habitant de 6ème arrondissement de la capitale « la méthode de sensibilisation choisie par les autorités des dix communes de N’Djamena n’est pas adaptée au contexte. Puisque, ces sont les artistes conteurs, alors ça n’attire que les enfants qui accordent plutôt l’intérêt au folklore qu’au contenu du message. Les personnes adultes s’enfichent pas mal. Moi, je ne crois plus aux discours et les théories politiciennes de nos autorités. Ils ne sont pas faits pour joindre l’acte à la parole. Mon quartier Paris-Congo dans le 6ème arrondissement, compte tenu de sa situation géographique est plongé dans les ordures. Les caniveaux pour la rétention des eaux usées se comptent à bout de doigt. Conséquences, les eaux de toilettes et celles de ménages sont versés à même le sol et dans les ruelles. Je ne sais pas comment, on fait pour éviter des maladies liées à l’insalubrité…. »
 
Si beaucoup des habitants se plaignent comme Djimet, certains d’entre eux se réservent d’accuser les communes. Hadjé Halimé Gali, une habitante du quartier Ardep-djoumal, dans le 3ème arrondissement quant à elle émet de réserve. « Avant de demander qu’est ce que la mairie de notre commune a fait pour le quartier, posons-nous aussi la question, qu’est ce que nous avons fait pour notre commune ? Je crois que nous les habitants du quartier devront prendre conscience de ce problème et aider les autorités communales dans leurs efforts pour rendre le quartier propre. Si nous laissons la tache à elles seules, ça ne sera pas possible comme nous l’espérons….. », exprime-t-elle dans un français approximatif.
Mahamat Ramadane
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur



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