Maître Dionre a détaillé ces pratiques : "En effet, certaines personnes sont enlevées de leur domicile, hors de leur domicile ou arrêtées par l’utilisation des subterfuges par des personnes inconnues et qui ne révèlent pas leur identité. Les familles de certaines de ces personnes se retrouvent sans nouvelles d'elles jusqu’à ce qu’elles apprennent plus tard qu’elles sont détenues dans les services des renseignements, hors de portée de la police."
Un impact sur l'État de droit et le climat des affaires
Pour le président du Barreau, cette situation est "plus que préoccupante" et remet en question les fondements mêmes de la reconstruction de l'État, notamment le respect des droits fondamentaux, l'exigence de la justice et son indépendance.
Le Barreau du Tchad souligne également que ces pratiques ont un impact négatif sur le climat des affaires, un secteur essentiel pour rassurer les citoyens tchadiens, les étrangers et les investisseurs.
En conclusion, le Barreau, animé par un "vœu ardent de voir le Tchad changer de paradigmes", a appelé les plus hautes autorités à "veiller au respect par tous des lois, y compris les instruments internationaux ratifiés, et à rendre fluide l’espace d'expression et de jouissance des droits et libertés fondamentaux à tous."