A peine sortie du marché Farcha Madjorio, Nadège est accueillie par le commis de charge, autrement appelé apprenti, par des signes de mains et le klaxon. Comme cela ne suffisait pas, ce dernier, traverse même la voie pour la conduire vers son bus. Il s’agit des gymnastiques utilisées tout le long de la journée pour faire le plein de l'engin, à chaque point d'arrêt et de départ. Le commis de charge frappe d'une main le toit du véhicule, alors que le chauffeur se fraie un espace pour garer le bus. Pendant ce temps, d'autres commis de charge cherchent eux aussi à déterminer la cliente.
L'apprenti accourt et arrache le panier. Des échanges s'ouvrent. La femme refuse et l'apprenti persiste. Elle finit par le suivre. Cette scène est au quotidien à travers la ville et les arrondissements, surtout dans les points de ramassage, sur les avenues et à l'entrée des marchés. Mêmes pratiques et conséquences sur les principaux axes de la ville.
De Abena à Chagoua, Moursal vers le marché central, rond-point Hamama à Dembé et même Walia pour N'gueli. Une fois assis dans ces engins, dont certains ressemblent fort à une brouette motorisée, les sièges sont sales, voire exigus. Certains sont raccordés à la caisse du bus par le bout de tissu. Des morceaux de chiffons, rongés par les eaux de pluies, couvrent à peine les sièges servant d'accessoires aux clients. Malgré ces conditions désagréables, un autre siège est soudé sur le moteur pour quatre passagers qui font face à quatre autres, et sont obligés de se plier et se serrer les jambes. Des fois, les passagers doivent négocier là où poser les fesses et les pieds, avec le pneu de secours sous les sièges. Usée et rouillée, la ferraille est trouée peut céder à tout moment, sous un poids lourd, mais personne ne s'en préoccupe. L'essentiel est d'arriver à destination ! Alors que le chauffeur dit être pressé, il faudrait attendre 10 à 15 minutes pour que le véhicule bouge. « Nous n'allons pas perdre du temps », tente de temporiser le chauffeur avant de poursuivre que nous allons arriver comme les autres. Cet état de faits ne profite à aucun usager et non plus aux chauffeurs eux-mêmes, lorsque tout se fait de manière nonchalante.
Les usagers, dans une condition moins confortable, sont rangés comme des boîtes de sardines, et le chauffeur n'a d'yeux que pour son revenu journalier qui doit lui permettre de trouver de quoi manger pour ses enfants, et pour payer la location du bus. Dans une ambiance d’éternuements, l'air inspiré est davantage pollué. Les passagers qui sont pour la plupart des jeunes, femmes et personnes âgées sont conduits comme des malpropres. En partance pour le rond-point du 10 octobre, un chauffeur embarque au moins 20 personnes et roule à tombeau ouvert. Il s'arrête brusquement sans clignoter, ni songer au risque d'accident, ou encore aux vies humaines qu'il met en danger. Dans certains cas, ce sont des apprentis sans permis de conduire qui sont au volant de ces engins dégageant la fumée à tout bout de chemin, au vu et au su des agents de la compagnie de circulation routière. Ces derniers ont plutôt le regard vers le billet de banque, au lieu de réguler la circulation.
L'état des bus ne les préoccupe guère, lorsqu'il s'agit d'une ville comme N'Djamena. Comme le ridicule ne tue pas le Tchadien, ces bus de transport en commun sont en grande partie la propriété des hauts gradés de l'État qui n'hésitent pas d'intervenir lors du contrôle, pour remettre ces véhicules vétustes en circulation. En plus de ces inquiétudes, ces moyens de transport en commun constituent l'un des modes de déplacement le plus sollicité des habitants de la capitale. Pour que, non seulement le client se sente comme roi, et que la circulation routière ne soit transformée en un champ d'accidents, le respect de la personne humaine, le code de la route sont à reconsidérer par les conducteurs, policiers ainsi par leurs chefs hiérarchiques.
L'apprenti accourt et arrache le panier. Des échanges s'ouvrent. La femme refuse et l'apprenti persiste. Elle finit par le suivre. Cette scène est au quotidien à travers la ville et les arrondissements, surtout dans les points de ramassage, sur les avenues et à l'entrée des marchés. Mêmes pratiques et conséquences sur les principaux axes de la ville.
De Abena à Chagoua, Moursal vers le marché central, rond-point Hamama à Dembé et même Walia pour N'gueli. Une fois assis dans ces engins, dont certains ressemblent fort à une brouette motorisée, les sièges sont sales, voire exigus. Certains sont raccordés à la caisse du bus par le bout de tissu. Des morceaux de chiffons, rongés par les eaux de pluies, couvrent à peine les sièges servant d'accessoires aux clients. Malgré ces conditions désagréables, un autre siège est soudé sur le moteur pour quatre passagers qui font face à quatre autres, et sont obligés de se plier et se serrer les jambes. Des fois, les passagers doivent négocier là où poser les fesses et les pieds, avec le pneu de secours sous les sièges. Usée et rouillée, la ferraille est trouée peut céder à tout moment, sous un poids lourd, mais personne ne s'en préoccupe. L'essentiel est d'arriver à destination ! Alors que le chauffeur dit être pressé, il faudrait attendre 10 à 15 minutes pour que le véhicule bouge. « Nous n'allons pas perdre du temps », tente de temporiser le chauffeur avant de poursuivre que nous allons arriver comme les autres. Cet état de faits ne profite à aucun usager et non plus aux chauffeurs eux-mêmes, lorsque tout se fait de manière nonchalante.
Les usagers, dans une condition moins confortable, sont rangés comme des boîtes de sardines, et le chauffeur n'a d'yeux que pour son revenu journalier qui doit lui permettre de trouver de quoi manger pour ses enfants, et pour payer la location du bus. Dans une ambiance d’éternuements, l'air inspiré est davantage pollué. Les passagers qui sont pour la plupart des jeunes, femmes et personnes âgées sont conduits comme des malpropres. En partance pour le rond-point du 10 octobre, un chauffeur embarque au moins 20 personnes et roule à tombeau ouvert. Il s'arrête brusquement sans clignoter, ni songer au risque d'accident, ou encore aux vies humaines qu'il met en danger. Dans certains cas, ce sont des apprentis sans permis de conduire qui sont au volant de ces engins dégageant la fumée à tout bout de chemin, au vu et au su des agents de la compagnie de circulation routière. Ces derniers ont plutôt le regard vers le billet de banque, au lieu de réguler la circulation.
L'état des bus ne les préoccupe guère, lorsqu'il s'agit d'une ville comme N'Djamena. Comme le ridicule ne tue pas le Tchadien, ces bus de transport en commun sont en grande partie la propriété des hauts gradés de l'État qui n'hésitent pas d'intervenir lors du contrôle, pour remettre ces véhicules vétustes en circulation. En plus de ces inquiétudes, ces moyens de transport en commun constituent l'un des modes de déplacement le plus sollicité des habitants de la capitale. Pour que, non seulement le client se sente comme roi, et que la circulation routière ne soit transformée en un champ d'accidents, le respect de la personne humaine, le code de la route sont à reconsidérer par les conducteurs, policiers ainsi par leurs chefs hiérarchiques.