La jeunesse est perçue comme un icone très négatif et inactif aux yeux de l’Etat, c’est un handicap national qui rive sur le chômage et la pauvreté, les conditions ne sont pas non plus réunies pour faire de ces jeunes, des joyaux et de véritables intellectuels, ils sont abandonnés à la nature, libres de voler de leurs propres ailes , condamnés à parcourir seuls le chemin boiteux, où rare sont ceux qui trouvent la porte de la réussite. C’est un fléau qui mine la jeunesse et qui apparemment intéresserait très peu le gouvernement, qui jusqu’aujourd’hui n’a pas été en mesure de présenter un plan d’action ou même une feuille de route pour nous aider. Nous avons tous écoutés avec nos oreilles le montant qu’accorderait le chef de l’Etat à la jeunesse. Les jeunes n’ont plus vraiment l’espoir de se faire vendre aux yeux de l’Etat, ils sont complexés et se sentent rejetés, ils ne sont pas impliqués dans presque tous les travaux de l’Etat. Les problèmes sociaux ne relèvent pas seulement que de la base éducative, mais surtout de la responsabilité du gouvernement. Le taux de chômage n’a pas changé et au pire ne pourra qu’augmenter. La stratégie n’est plus parfaite, dans le secteur public on recrute rarement et difficilement et dans le privé on paye misérablement. La solution n’est pas de remettre du neuf dans les départements car cela ne donnera surement pas un grand changement dans la baisse du chômage. La formule n’est pas pourtant si compliquée à en crâner : « investir pour produire et générer des bénéfices ». Le chef de l’Etat doit investir dans l’industrie et le commerce sans oublier l’agriculture. Le secteur secondaire n’a pas énormément évoluée, il faut créer des sociétés d’Etat dans chaque région et ville du territoire, qui seront capables de produire pour le peuple et générer des fonds pour l’Etat. Ce qui permettra aussi de recruter une forte masse de ressources humaines et surtout spécialistes diplômés dans la qualité du domaine. Ces jeunes ne veulent que du travail, ils n’ont rien demandé d’autre que du travail. Il est impensable et très décourageant de voir traîner des diplômés dans les rues et les voir pratiquer l’enseignement d’école en école comme seule moyen de résistance sociale. Il n’y a pas que les diplômés qui n’ont pas le droit d’être oubliés mais aussi les jeunes illettrés, n’ayant jamais fait l’école. Ils sont nombreux et représentent la plus grande majorité des chômeurs ; eux n’ont pas eût d’autre choix que de parcourir les petits métiers ambulants de sorte a pouvoir trouver son gagne-pain même étant dérisoire ou très insuffisant, n’ayant pas la qualité de servir dans les bureaux d’Etats ou dans les grandes entreprises, ils sont eux aussi abandonnés à leur propre sort. Ils ne vivent pas mais survivent et sont piétinés le plus souvent par les papettes de l’Etat. Pourquoi ne pas créer des centres de formations de métiers qui pourra éduquer et former plus de la moitié de ces cas ? L’agriculture qui devrait être le maillon économique le plus important du pays, manque suffisamment d’agriculteurs, éleveurs et paysans. Des dizaines de milliers d’hectares sont secs, vides et même sans présence humaine. Là où il y’a le vide il faut le combler ! Pour cultiver et élever il n’y a pas besoin d’un diplôme mais d’une capacité humaine. Cela prouve encore une fois un échec sur la plan éducatif du pays, d’où l’agriculture devrait être une matière enseigné par des agronomes dans les écoles et lycées, afin d’avoir comme retour des agronomes compétents qui pourront éliminer la famine et satisfaire l’autosuffisance alimentaire. Ce qu’il faut comprendre, la jeunesse a besoin que l’Etat l’écoute, pour permettre de résoudre plusieurs problèmes, malheureusement atteindre ce seuil n’a pas toujours été évident. L’Etat devrait se poser beaucoup de questions à propos de sa future génération, mais ce n’est pas d’une manière ou d’une autre en imposant différentes taxes, brûlant les médicaments ou arrêtant les motocycles qu’on peut apporter un changement dans le problème majeur des jeunes. Il faudrait un dialogue sérieux et concret entre l’Etat et la jeunesse, afin de pouvoir exposer tous les soucis rencontrés et chercher à trouver de meilleures solutions valables et satisfaisantes. Ce n’est pas digne d’un gouvernement d’imposer et de prendre seul des décisions sur des projets non étudiés minutieusement, et qui n’apportent aucune lueur de progression. Quant aux résultats de Baccalauréat c’est une honte et même un grand échec mais c’est une réussite pour le département de l’enseignement supérieur, car n’oublions pas que Ahmat Taboye a valorisé le BAC tchadien à l’étranger. Pour lui peu importe le résultat, ce qui compte c’est la valeur et la qualité. Et on doit lui tirer chapeau. Certes, ce qu’il faut cerner ce n’est pas l’austérité qui fera la bonne image du pays, ce qui compte aujourd’hui et surtout pour la longévité d’un Etat c’est la satisfaction non seulement de la jeunesse mais aussi de la citoyenneté entière. J'offre cet article à la jeunesse à l'occasion de mon aniversaire car j'ai dix huit ans le 12 octobre 2011 Sadam Ahmat Yacoub élève en terminale - N'djamena - Tchad
EDITORIAL
Tchad: Les jeunes n'ont plus l'espoir de se faire vendre à l'Etat :Alwihda Info | Par Djamil Ahmat - 13 Octobre 2011
C’est un fléau qui mine la jeunesse et qui apparemment intéresserait très peu le gouvernement, qui jusqu’aujourd’hui n’a pas été en mesure de présenter un plan d’action ou même une feuille de route pour nous aider. Nous avons tous écoutés avec nos oreilles le montant qu’accorderait le chef de l’Etat à la jeunesse. Les jeunes n’ont plus vraiment l’espoir de se faire vendre à l’Etat !Dans la même rubrique :
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