La pauvreté vécue dans la majorité des ménages du pays n'est plus une simple statistique, mais une triste réalité tangible. Beaucoup de parents sont dans l'incapacité d'offrir un cadre de vie bienveillant à leurs enfants. À N'Djamena, par exemple, le nombre d'enfants errant dans les rues et aux carrefours augmente de jour en jour. Comment s'étonner, dès lors, que des parents ne soient pas en mesure d'offrir un repas consistant à leur enfant, ne serait-ce que pour les maintenir à la maison ?
Conséquences sur la société et l'avenir
Lorsque les fonctions parentales s'effondrent, les conséquences sont graves : délinquance juvénile et insécurité croissante affectent toute la société. Selon une étude, un enfant qui n'a jamais reçu d'amour aura du mal à en donner. Un enfant qui n'a jamais été écouté ne saura pas dialoguer. Et un enfant qui n'a jamais été éduqué ne pourra pas participer activement au développement du pays.
Une lueur d'espoir, mais des actions urgentes nécessaires
Pour soutenir la protection des enfants au Tchad, l'UNICEF a alloué un appui de 23 milliards de dollars au ministère de la Protection de l'enfance. Cependant, une telle situation exige une politique nationale vigoureuse et urgente. Cette politique doit être construite de manière cohérente, en impliquant l'État, les collectivités territoriales, les partenaires sociaux et les associations. Car, un pays où les enfants ne sont ni éduqués, ni protégés est un pays sans avenir.