Tchad : Les maîtres communautaires de Salamat escroqués par leur Inspecteur Pédagogique

Pour préserver et renforcer cette dynamique du système écucatif tchadien, le gouvernement a décidé de bâtir un cadre de partenariat permettant à la fois de régler et de renforcer l'intervention des APE dans les écoles des régions du Tchad. C'est ainsi qu'il a signé un protocole d'accord avec les APE le 23 août 2001 par lequel sont dégagés les responsabilités et les rôles de l'Etat et des APE. Conformément à ce protocole d'accord Etat/APE, le gouvernement a crée par la loi no.23/PR/2003, une institution dénommée «Agence Pour la Promotion des Initiatives Communautaires en Education(APICED). Elle a pour mission de renforcer les capacités d'intervention des APE et participation à la scolarisation des enfants. De ce qui précède, l'institution recrute des enseignants non fonctionnaires appelé communement maîtres communautaires dans tous les régions du Tchad, pour ameliorer la situation sociale et professionnelle.

 

Ces enseignants non fonctionnaire sont pris en charge par APICED pour une remunération de 60.000FCFA par mois. Vue cette situation démuni, ces enseignants sont escroqués par certains des Inspecteurs pédagogiques. Durant le mois d'Août 2014 dernier, l'équipe de paie des maîtres communautaires est descendue dans la région de Salamat et précisement chez le chef d'Amtiman. En cette période, la voie qui relie Amtiman et Djouna est impraticable, ces enseignants ne peuvent pas se déplacer et prennent deux ou trois jours pour y arriver à Amtiman. L'Inspecteur pédagogique de l'Enseignement primaire de Djouna a déchargé le salaire de ses maîtres communautaires, six mois chacun à raison de 360.000FCFA par personne. Plus de quinze(15) maîtres communautaires ont reçu chacun des mains de l'Inspecteur pédagogique de Djouna, une somme de cent soixante mille francs (160.000FCFA), a souligné un maître communautaire de Djouna. Le délégué de l'Education Nationale de Salamat a interpelé l'Inspecteur pédagogique de l'Enseignement primaire de Djouna, mais la suite est vaine.