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TCHAD

Tchad : Wakit Tamma demande la révision des organes de transition


Alwihda Info | Par Mbaïnaissem Gédéon - 6 Juillet 2023



Dans un point de presse tenu ce 6 juillet 2023 à la bourse du travail, Wakit Tamma, coordination des actions citoyennes, a exprimé plusieurs revendications importantes. Tout d'abord, ils exigent que les magistrats de la Chambre constitutionnelle soient élus par leurs pairs selon des critères de probité morale, de compétence et de neutralité envers la compétition électorale. De plus, ils appellent à la mise en place d'un cadre de dialogue tripartite impliquant le gouvernement, les acteurs politico-militaires, les partis politiques et les organisations de la société civile afin de réviser les conclusions contestées du DNIS (Dialogue National Inclusif et sans exclusive) et de parvenir à un consensus sur les étapes de transition en intégrant les questions clés et la révision des organes de transition.

Wakit Tamma a également abordé la question de la présence de l'armée française et de la souveraineté du Tchad. Ils soulignent que les bases militaires françaises se multiplient et que le territoire national semble progressivement tomber sous leur contrôle physique, remettant ainsi en question la souveraineté nationale.

Le porte-parole de Wakit Tamma, Soumaïne Adoum, a critiqué les opérations des troupes françaises au Tchad, notant qu'elles interviennent toujours brusquement dans les zones de crise sécuritaire avec des prétextes choisis tels que l'appui à l'armée tchadienne ou le secours aux réfugiés soudanais. Ils ont notamment évoqué l'incident de Farchana, soulignant que cela aurait pu conduire à un affrontement entre l'unité française et les forces tchadiennes qui l'ont interceptée.

Wakit Tamma déplore la radiation de l'officier radié de l'armée, affirmant qu'il n'a fait qu'obéir aux ordres. Ils condamnent également les excuses présentées à l'armée française, les considérant comme humiliantes pour les citoyens tchadiens et pour l'armée nationale. Ils exigent donc la réhabilitation inconditionnelle de l'officier dans les rangs de l'armée et sa libération de toutes les charges disciplinaires qui lui ont été infligées.

En ce qui concerne la situation au Soudan, le coordinateur Soumaïne Adoum demande au gouvernement de cesser toute ingérence. Il dénonce également la détérioration du climat social et la répression systématique des libertés fondamentales, en particulier le débat citoyen, qui semble déranger le pouvoir en place en raison de son focus sur le processus électoral et la possible candidature du Président de Transition.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)