
La montée en puissance des moto-taxis à N'Djamena est un phénomène marquant, reflétant à la fois une solution à un besoin de mobilité, et une conséquence directe du manque d'emplois pour les jeunes Tchadiens.
Cette situation soulève des questions sur l'équilibre entre la nécessité économique et la saturation du marché. Dès que l'on se promène dans les rues de la capitale tchadienne, une image s'impose, de jeunes hommes, perchés sur leurs motos, guettent la moindre occasion d'intercepter un client ou une cliente.
Un simple regard, un geste de la main, et la question est posée : « Vous avez besoin d'un taxi-moto ? » Ces jeunes sont les acteurs d'un service de transport informel, vital pour beaucoup de N'Djamenois. C'est une réponse, presque par défaut, à la raréfaction des opportunités professionnelles.
Face à un marché de l'emploi formel très limité, la moto offre une voie rapide vers une source de revenus, aussi modeste soit-elle. Elle représente une forme d'autonomie et une échappatoire à la précarité. Les habitués apprécient la rapidité du service. « Si je suis pressée, je prends la moto puisque c'est rapide que les bus de transport en commun, malgré que le service soit coûteux », affirme Liliane.
Une concurrence féroce pour des revenus en berne
Cependant, le revers de la médaille ne tarde pas à se faire sentir. Le succès et la facilité d'accès à cette activité ont conduit à un afflux massif de nouveaux conducteurs de motos. Le marché, jadis florissant, semble aujourd'hui saturé. « Maintenant, pour avoir 2 000 francs par jour, cela n’est pas facile, car le nombre des conducteurs de motos a augmenté », confie Tchindebbé, un « clandoman » croisé à Chagoua.
Cette prolifération crée une concurrence acharnée qui tire les prix vers le bas et rend la clientèle de plus en plus difficile à trouver. Des dizaines de motos se disputent à chaque coin de la rue un client ou une cliente. Le bénéfice quotidien, autrefois suffisant pour subvenir aux besoins quotidiens, se réduit, laissant planer le doute sur l'avenir de cette activité qui, autrefois, permettait à certaines personnes de prendre en charge la famille.
La question de la viabilité à long terme de ce modèle se pose avec acuité. Si la moto-taxi a résolu un problème de chômage de masse à court terme, la situation actuelle montre ses limites. Les jeunes continuent d'affluer vers cette profession, mais la rentabilité diminue, créant une nouvelle forme de précarité.
L'essor du phénomène « clandoman » à N'Djamena est un miroir de la situation socio-économique du pays. Un dynamisme entrepreneurial informel qui se heurte rapidement aux défis de la saturation du marché et de la pauvreté.
Cette situation soulève des questions sur l'équilibre entre la nécessité économique et la saturation du marché. Dès que l'on se promène dans les rues de la capitale tchadienne, une image s'impose, de jeunes hommes, perchés sur leurs motos, guettent la moindre occasion d'intercepter un client ou une cliente.
Un simple regard, un geste de la main, et la question est posée : « Vous avez besoin d'un taxi-moto ? » Ces jeunes sont les acteurs d'un service de transport informel, vital pour beaucoup de N'Djamenois. C'est une réponse, presque par défaut, à la raréfaction des opportunités professionnelles.
Face à un marché de l'emploi formel très limité, la moto offre une voie rapide vers une source de revenus, aussi modeste soit-elle. Elle représente une forme d'autonomie et une échappatoire à la précarité. Les habitués apprécient la rapidité du service. « Si je suis pressée, je prends la moto puisque c'est rapide que les bus de transport en commun, malgré que le service soit coûteux », affirme Liliane.
Une concurrence féroce pour des revenus en berne
Cependant, le revers de la médaille ne tarde pas à se faire sentir. Le succès et la facilité d'accès à cette activité ont conduit à un afflux massif de nouveaux conducteurs de motos. Le marché, jadis florissant, semble aujourd'hui saturé. « Maintenant, pour avoir 2 000 francs par jour, cela n’est pas facile, car le nombre des conducteurs de motos a augmenté », confie Tchindebbé, un « clandoman » croisé à Chagoua.
Cette prolifération crée une concurrence acharnée qui tire les prix vers le bas et rend la clientèle de plus en plus difficile à trouver. Des dizaines de motos se disputent à chaque coin de la rue un client ou une cliente. Le bénéfice quotidien, autrefois suffisant pour subvenir aux besoins quotidiens, se réduit, laissant planer le doute sur l'avenir de cette activité qui, autrefois, permettait à certaines personnes de prendre en charge la famille.
La question de la viabilité à long terme de ce modèle se pose avec acuité. Si la moto-taxi a résolu un problème de chômage de masse à court terme, la situation actuelle montre ses limites. Les jeunes continuent d'affluer vers cette profession, mais la rentabilité diminue, créant une nouvelle forme de précarité.
L'essor du phénomène « clandoman » à N'Djamena est un miroir de la situation socio-économique du pays. Un dynamisme entrepreneurial informel qui se heurte rapidement aux défis de la saturation du marché et de la pauvreté.