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Tchad : à l'Est, la sensibilisation au désarmement porte ses fruits


Alwihda Info | Par Abba Issa - 20 Novembre 2019



La commission mixte chargée du désarmement des civils a clôturé mercredi ses activités dans le 7ème arrondissement de la ville d'Abéché. Dans son mot de bienvenue, le délégué d'arrondissement, Moussa Abdelkerim Issa, a remercié ses administrés pour avoir pris part à cette séance de sensibilisation initiée par le comité mixte de désarmement.

"Nous sommes tous des frères dans le Ouaddai. Des gens sans foi sont venus mettre à mal notre vivre ensemble. Pour rappel, lors de son séjour à Abéché, le chef de l'État a rencontré tous les responsables à divers niveaux pour que chacun puisse sensibiliser ses administrés à déposer les armes. L'instauration de cette mesure est pour le bien être de la population. C'est pourquoi le chef de l'État a envoyé des contingents a Abéché pour sécuriser les personnes et leurs biens", a-t-il indiqué.

"Ces derniers temps, des milliers d'armes à feu sont récupérées aux mains des civils, c'est un danger pour la société. (...) N'écoutez pas les allégations mensongères que les gens véhiculent dans les réseaux sociaux", a ajouté le délégué qui a rappelé son rôle, celui de jouer l'intermédiaire entre l'État et ses administrés et non de faire du mal à quiconque dans sa zone de circonscription.

Moussa Abdelkerim Issa a demandé à la population de déposer les armes auprès de lui ou des autorités compétentes. "C'est vrai, il y a des gens qui ne craignent pas Dieu. S'il y a des fouilles, on ne sait jamais ce qu'ils feront et ce qui passera. Nous sommes là pour défendre et non vous faire du mal", a précisé le délégué.

"On entre pas dans une chambre par la fenêtre mais plutôt par la porte (...) ​Toute personne qui détient une arme doit la remettre au délégué, et nous viendrons la chercher", a souligné le colonel Bakhit Brahim Siro, président du comité chargé de sensibilisation et de désarmement.

Prenant la parole, le vice-président du comité du désarmement, Mahamat Abdelhadi Mahdi s'est félicité de la présence massive de la population pour suivre le message de sensibilisation. "Vous avez un responsable qui travaille pour vous, aidez-le à accomplir sa mission", a-t-il dit.

"Tout ce que vous lisez sur les réseaux sociaux ne sont pas absolument des informations fiables. Que chacun prenne sa responsabilité afin que la paix revienne dans notre cher pays. Soyons tous unis, ne laissons pas ces personnes qui poussent les autres à s'entretuer. Eux, ils restent à l'écart", a-t-il mis en garde.

Cheikh Ibrahim Adine a salué tous les responsables présents à cette séance de sensibilisation. "Le Coran a tout le discours pour un musulman, mes frères. Nous lisons le Coran, le Coran nous interdit de faire certaines choses et nous ne l'appliquons pas, est-ce normal ? Mettons en pratique ce que le livre saint nous enseigne. Je parle à vous, mes frères, mes sœurs, mes parents, l'islam ne permet pas d'ôter la vie de son semblable. Nous sommes à Mabrouka, un centre islamique, vous êtes tous des mémorisateurs de saint Coran. Le Coran que nous lisons, c'est lui qui nous éduque, nous oriente dans ce monde. Respectons la parole de Dieu et grâce à lui, rien ne nous arrivera, il est au contrôle de tout. Si nous sommes unis, qui viendra nous séparer, personne. Que les gens se réconcilient, restent comme un seul homme. Éloignons-nous des armes, rien ne nous arrivera", a déclaré le Cheikh.

Le chef de canton Mahamat Adam Doutoum a remercié le délégué ainsi que les autres participants pour "cette retrouvaille tant louable de sensibilisation".

"A travers vos interventions, vous avez tout dit. Nous vivions en paix auparavant sans faire. A notre époque, nous n'avons jamais vécu l'histoire des armes, nos parents ont seulement le coupe-coupe, les flèches et les sagaies", selon Mahamat Adam Doutoum.

Il a exhorté la population à déposer les armes. Pour lui, c'est l'Etat qui est le garant de la protection de la population. Il a également demandé aux citoyens de vivre en parfaite harmonie pour avoir la paix du cœur. "Nous voulons la paix comme vivaient nos ancêtres", a ajouté le chef de canton Mahamat Adam Doutoum.

La cérémonie a pris fin avec la remise de quatre armes (trois pistolets et un Kalashnikov) au délégué. Les participants ont ensuite imploré Dieu pour que la paix règne dans la province.












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