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TCHAD

Tchad : affaire des machettes saisies, le parquet classe sans suite le dossier


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 8 Juin 2022


DOBA - L'affaire liée à la saisie fin mai à la frontière tchado-camerounaise d'une importation de machettes dans un convoi de marchandises est classée sans suite, a appris ce 8 juin Alwihda Info de sources judiciaires et sécuritaires.


"On aurait même dû se débarrasser de cette affaire le même jour. Si nous avons retardé, c'est tout simplement parce que nous voulions avoir un complément d'enquête pour connaitre la provenance de ces machettes", explique une source auprès du parquet de Doba.

De sources proches de l'enquête, il n'y a eu aucune infraction, ni fraude ni intention malveillante de la part des commerçants. "Il n'y a pas une loi qui interdit la vente de machettes. Quand il n'y a pas d'infraction au vu de la loi pénale, on ne peut que classer sans suite. Nous ne pouvons que restituer les biens des commerçants", ajoute cette source à Alwihda Info.

"Il n'y a aucun problème autour de ça, il ne faut pas créer un problème autour de ça"

"La première des choses, c'est effectivement la période de défrichage. C'est ça déjà qui ôte l'intention. La deuxième chose : les marchandises ne sont pas entrées par fraude. Troisième chose : les importateurs sont des commerçants réguliers. Nous avons auditionné les voisins et des acheteurs qui ont confirmé", selon le parquet.

Les mis en cause, A.N.A. et A.H. sont des commerçants résidents à Moundou depuis 2004. Ils importent habituellement ces machettes à chaque saison pluvieuse pour vendre aux paysans uniquement pour les travaux champêtres, détaille un document consulté par Alwihda Info.

Les éléments recueillis dans le cadre de l'enquête par la police judiciaire relèvent que les deux commerçants n'ont jamais été condamnés par la justice et n'ont pas servi dans l'armée. "Âgé de 38 ans, A.N.A est un commerçant illettré résident à Moundou", mentionne un procès-verbal.

Joint par Alwihda Info, le propriétaire des marchandises s'explique pour la première fois sur l'affaire : "il y avait divers colis dans le chargement dont des cartons d'eau de javel et des cartons de savon. On m'a précisé que l'importation des machettes est strictement interdite sachant que nous sommes dans une période de violents conflits, notamment en lien avec le drame de Sandana".

"Au vu de la quantité importée, il a été décidé de mener une enquête approfondie. Les autorités sont descendues sur le terrain et ont fait leur enquête. Il n'y a rien de frauduleux. Tout est en règle. La justice a confirmé que rien n'interdit les machettes au Tchad", souligne le propriétaire des marchandises.

"J'ai 140 cartons de machettes. Chaque carton contient 48 pièces", précise-t-il. Heureux du dénouement, le commerçant entend désormais récupérer ses marchandises afin de poursuivre ses activités commerciales.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)