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Tchad : axe CA7-N'Djamena, plus de 50 débits de boissons sur environ 500 mètres


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 12 Juillet 2023



Tchad : axe CA7-N'Djamena, plus de 50 débits de boissons sur environ 500 mètres
Il est étonnant de constater qu'il y a plus de cinquante débits de boissons sur une rue d'environ 500 mètres, dans une ville où se nourrir trois fois par jour semble coûte aussi cher qu'un verre d'eau dans le désert.

Selon les dernières statistiques de l'Agence des Nations unies, 2,1 millions de Tchadiens souffrent de faim aiguë, tandis qu'une grande partie des jeunes du 7ème arrondissement se permet de faire la fête quotidiennement. Il est absurde de prétendre que la population de N'Djamena est pauvre.

Rien que sur une petite portion de rue d'environ 500 mètres, on compte déjà cinquante-deux débits de boissons, dont des établissements alimentaires, des bars, des boîtes de nuit et des snacks. Comment peut-on qualifier cette jeunesse de pauvre, lorsque ces établissements sont envahis chaque jour ?

Ce sont toujours les mêmes visages qui fréquentent ces lieux. Peut-être que le prix d'une bouteille d'alcool est très bas, ce qui la rend accessible à tous. C'est le moins que l'on puisse dire. Malheureusement, le prix d'une bouteille d'alcool varie entre 1000 et 800 FCFA.

Pour une soirée en solitaire, il faut dépenser 4800 FCFA, soit 144 000 FCFA par mois, sans compter les frais de transport et autres dépenses. Cela représente une somme largement supérieure au salaire minimum au Tchad, qui est de 60 000 FCFA. De nombreux observateurs s'interrogent sur l'origine de l'argent dépensé en alcool. Une question difficile à répondre.

En tout cas, la vente de boissons alcoolisées est l'activité la plus prospère sur cet axe. Il est lamentable de voir cette jeunesse pauvre, plongée dans les vapeurs de l'alcool. C'est un phénomène qui ne touche pas seulement l'axe CA7, mais l'ensemble de la capitale tchadienne. Il est bien de vider une bouteille par jour, mais il est surtout important de le faire avec modération.

Il est triste de voir cette jeunesse abandonnée par les autorités et vivre une vie dépravée sept jours sur sept. Si les autorités ne réagissent pas face à cette pratique, c'est comme regarder leur jeunesse mourir à petit feu, tant sur le plan financier que physique. Il est temps que les jeunes prennent conscience de ce danger.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)