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Tchad : dépossession illégale, la CTDDH dénonce l'oppression des plus faibles


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 20 Octobre 2020



© CTDDH
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La Convention Tchadienne de défense des droits de l'homme (CTDDH) s'est dit cette semaine "profondément choquée par la situation d'injustice que vit le sieur Ahmat Dagga Hassaballah victime d'une dépossession illégale de sa maison au profit de Moussa Ahmat et Hamid Saleh, deux dignitaires du régime politique en place".

Selon le secrétaire à l'encadrement et à la formation de la CTDDH, Abbas Al-Hassan, "début 2014, Moussa Ahmat et Hamid Saleh (grossistes), avaient fourni du ciment au sieur Cherif Saleh Issa commerçant détaillant et beau fils du sieur Ahmat Dagga Hassaballah. Au cours de leur commerce, un écart d'une trentaine des millions aurait été constaté ; ce qui a valu au détaillant Cherif Saleh, un enlèvement et une séquestration vers 4 heures du matin effectués par ses deux partenaires ou ses fournisseurs Moussa Ahmat et Hamid Saleh ; ceux ci ont fait enfermer le sieur Cherif Saleh au commissariat n°8".
"Le père du prévenu était allé rendre visite à son fils à ce commissariat et fut arrêté à son tour. Monsieur Ahmat Dagga qui l'accompagnait s'était porté garant en faveur du pere de son beau-fils arbitrairement arrêté. 

Les deux commerçants grossistes véreux, profitant de cette situation, ont saisi la justice en paiement de leur 30 millions ; celle-ci rend une décision exigeant la saisie immobilière de la maison de Ahmat Dagga qui n'était en rien concerné par les transactions entre son beau-fils et ses fournisseurs. Ayant protesté contre cette décision injuste, Ahmat Dagga avait été injustement arrêté, puis condamné et jeté en prison pendant six mois où il tomba gravement malade au point de voir un de ses membres inférieurs paralysés. Son seul tort est celui d'avoir accompagné le père de Cherif Saleh Issa au commissariat de police n°8 et de s'être porté garant pour sa libération. Entre-temps, son beau fils avec son père sont libérés ; leurs contradicteurs n'ayant plus besoin d'eux vu leur situation d'insolvabilité.

Après avoir été innocenté à deux reprises par la Cour d'appel de N'Djamena, le sieur Ahmat Dagga Hassaballah vient d'être condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal de commerce et risque d'être expulsé violemment de son domicile avec ses enfants à l'expiration d'un délai de 20 jours."

La CTDDH rappelle une fois de plus que "la justice tchadienne par cette décision démontre une fois de plus qu'elle est et reste un instrument d'oppression des plus faibles et au service exclusif des plus offrants. Elle vient de prouver davantage son inféodation aux ordres des plus forts et surtout aux intouchables du pouvoir au lieu d'être le dernier rempart des opprimés".

L'Organisation "exige que Ahmat Dagga Hassaballah soit réhabilité immédiatement dans ses droits en lui restituant sa maison avec un dommage-intérêt conséquent pour tous les préjudices qu'il a subi depuis plusieurs années". Elle s'engage à faire "toutes les diligences nécessaires pour que Justice soit rendue à la famille Ahmat Dagga Hassaballah".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)