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TCHAD

Tchad : des violences dont une attaque lors d'un enterrement font plusieurs morts au Sud


Alwihda Info | Par - 30 Août 2020



Des forces de défense et de sécurité du Tchad. Illustration © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Des forces de défense et de sécurité du Tchad. Illustration © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Des incidents opposant des agriculteurs et des éleveurs ont fait au moins sept morts vendredi dans la zone de Bourou, située dans le département de Ngourkosso, dans la province du Logone Occidental, a indiqué le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Moundou, Brahim Ali Kolla, à Alwihda Info.

Quatre autres personnes seraient introuvables, selon des parents de disparus. Parmi les victimes, deux corps ont les yeux crevés, d'autres présentent des impacts de balles de calibre 12 et d'autres des flèches.

La localité de Bourou a été désertée par la plupart des hommes suite aux violences.

À l'origine du conflit, des éleveurs ont déclaré avoir perdu une vache et l'ont localisé dans la maison d'un autochtone. "Ils sont partis réclamer la vache et c'est à ce niveau qu'il y a eu une bagarre. S'en est suivi la mort d'un bouvier. Quand il a été tué, les autres se sont repliés", explique le procureur.

"Les parents de la victime ont été informés et sont venus récupérer le corps pour aller l'enterrer. C'est lors de l'enterrement que les autochtones se sont organisés à nouveau. Ils les ont surpris en plein enterrement et c'est à ce niveau qu'ils ont réussi à abattre les autres", précise le procureur.

Samedi, deux autres corps ont été retrouvés, portant le nombre de victimes à sept. D'après Brahim Ali Kolla, "les quatre sont encore portés disparus. Ils nous ont dit qu'ils ont été jetés dans le fleuve. On n'a pas encore la certitude. Pour le moment, on a sept corps. Avant de quitter, on a donner des conseils aux autochtones."

Un dispositif sécuritaire pour éviter des représailles

Un important dispositif composé du gouverneur, du procureur, des forces de défense et de sécurité, des commandants de zone, commandants de Légion et de tous les bataillons s'est déplacé en pleine nuit de vendredi après l'alerte. "On était nombreux puisqu'on nous a dit que c'était une vingtaine de morts au début", affirme le procureur.

Arrivés samedi vers trois heures du matin à Gabringolo, le chef-lieu d'un canton situé dans la province de la Tandjilé (séparé de Bourou par un fleuve), ils ont constitué deux groupes et ont lancé des opérations vers 4h30.

Plusieurs arrestations dont un chef de canton

Une trentaine de personnes a été arrêtée et une enquête a été diligentée.

Les forces de défense et de sécurité sont en alerte pour éviter des représailles. "Le gouverneur a parlé et j'ai aussi parlé. On a donné des conseils aux arabes puisqu'ils sont en train de s'organiser pour les représailles, les vengeances. On a dit que pour l'instant, ils sont en position de victimes, il ne faut pas qu'ils fassent quelque chose de mal. Que la justice est saisie du dossier", d'après les explications du procureur.

Détails à suivre.
Golmen Ali
Correspondant de la province du Logone Occidental En savoir plus sur cet auteur



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