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Tchad : incidents à FM Liberté, la Police s'explique ; 3 personnes en garde à vue


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 27 Novembre 2020



La direction générale de la Police nationale s'est exprimée vendredi sur l'arrestation de plusieurs personnes dont des journalistes à N'Djamena.

"En exécution des termes de l'arrêté n° 006/PR/MSPI/2020 portant interdiction du Forum citoyen prévu du 27 au 29 novembre 2020 à N'Djamena, la Police nationale a fait face une farouche résistance orchestrée par Kemba Didah Alain, un des initiateurs dudit forum et ses complices au sein de la Radio FM Liberté ce midi", selon un communiqué de la direction générale de la Police nationale.

"Arrivée sur les lieux", la Police nationale dit avoir "constaté la présence de plus de 70 personnes et une banderole sur laquelle est mentionnée Forum Citoyen. Surprise, elle a aussitôt invité ces personnes présentes à se disperser tout en leur rappelant l'arrêté n° 035 portant réglementant de la circulation et attroupement de personnes pendant l'état d'urgence sanitaire et celui relatif à l'interdiction du Forum Citoyen cité ci-dessus. Mais celles-ci ont opposé un refus catégorique".

La direction générale de la Police nationale ajoute que "ce refus d'obtempérer l'a contraint à les interpeller pour les relaxer une heure plus tard excepté l'instigateur Kemba Didah Alain et ses autres complices qui sont Bessane Éloge et Saleh Mahamadou, gardés à vue dans nos locaux sous la houlette du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N'Djamena".

La version d'un journaliste

Le journaliste Abdoulaye Vangtou a donné vendredi après-midi sa version des faits, peu après sa libération par les renseignements généraux :
"C'est du désordre. On était dans une salle de formation à FM Liberté. Brutalement, on a appris que des organisateurs d'un forum alternatif ont fait leur intégration ici parce qu'ils avaient été empêchés à Vision FM. J'ai demandé ce qui se passe à l'intérieur. Le directeur des renseignements généraux en personne dirigeait. Il est entré avec ses éléments et ordonnait frappez-les, chicotez-les"

"J'ai la tête enflé, j'ai mal partout. Je me suis dit que c'est aussi le risque de ce métier. Nous avons été conduits dans les locaux des renseignements généraux, en cellule pendant plusieurs heures. Il y a eu des explications. Il n'y a aucune reproche contre nous et nous sommes libérés. C'est une bavure qu'on ne pourrait imaginer".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)