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TCHAD

Tchad : l'UDP dénonce une situation "de plus en plus délétère"


Alwihda Info | Par Malick Mahamat Tidjani - 25 Août 2019



Le président de l'Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP), Max Kemkoye. © Alwihda Info
Le président de l'Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP), Max Kemkoye. © Alwihda Info
Le président de l'Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP), Max Kemkoye, a annoncé samedi 24 août, la publication d'un mémorandum d’alerte sur la situation actuelle du Tchad et les perspectives socio-politiques, en raison du "contexte de plus en plus délétère auquel le pays fait face, et les réponses inappropriées du gouvernement."

"La situation socio-économique est intenable. Les travailleurs du secteur public, précipites dans d’épouvantables conditions, baignent dans la souffrance désespérante avec leurs familles face à une cherté de vie étouffante dont leurs revenus ne résistent plus. La dette intérieure dépasse le seul 1.000 milliards de Francs CFA en dehors de la dette extérieure cumulée (bilatérale et multilatérale) et souffre de l’absence de paiement depuis 2013, bloquant l’agent économique ou jetant nombre d’entre eux dans la faillite avec l’incidence financière notoire sur les banques et le commerce intérieur", indique l'UDP.

D'après le parti, "les investissement sont bloqués en dépit des appels incessants en direction des investisseurs étrangers à travers le PND et autres fora intérieurs et extérieurs avec un chômage de masse, faute d'opportunités et du fait du gel de l’intégration à la fonction publique, sans alternatives d’accompagnement mais que des discours démagogiques visant à séquestrer et à retarder les revendications et diverses actions annoncées des milliers de jeunes chômeurs, des sans-emploi et autres désœuvrés."

L'UDP souligne que "le communautarisme s’est accentué avec les conflits et affrontements intercommunautaires". Il dénonce un état d'urgence "déclaré irrégulièrement le 18 août (...) hors cadre institutionnel et susceptible d’une généralisation dans le reste des provinces", "rattrapé par un recadrage juridique". Elle estime que l'état d'urgence pourrait "accentuer le niveau d’exacerbation actuel des tensions, permettre les violations considérables des droits humains et les libertés ainsi que les règlements de compte."

"Une attitude qui dénote l’incapacité d’un président de la République a gouverné. Il est donc aisé de comprendre le mobile qui a consisté à placer, la police, la gendarmerie, la garde nationale et nomade, le corps de la police judiciaire et l’armée sous un commandement unifié, qui résultent la mauvaise gouvernance adossée a une politique de tolérance a l’accaparement de terres agricoles des uns par les autres et de contrôle d’autres ressources par certains groupes", selon l'UDP.

Le parti a également contesté "l’ingérence dans les chefferies traditionnelles des immixtions ou tentatives de contrôle des sultanats". Il explique que "la succession dans chefferies est dévolue, en vertu du droit coutumier, strictement à la famille régnante. (...) Ces ingérences prégnantes et déshonorantes à l’égard des chefferies traditionnelles, dorénavant relevant strictement du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat dans leur nomination directe, ne font que créer des éclatements ou mésententes qui déstructurent l’entente dans ces grands ensembles géographiques et fragilisent la paix".

L'UDP se fait écho de "conséquences économiques et humanitaires graves dans le Tibesti qui vient d’être placé en plus dans la foulée sous l’état d’urgence". Le parti déplore "une politique intérieure délétère caractérisée par les dénis de droit", notamment avec une CENI "totalement inféodée" et un CNDP qui présente "des faiblesses irrémédiables".

"Les tchadiens dans leur grand ensemble, rejettent l’entière responsabilité de cette détérioration du climat social, économique et politique sur le régime MPS qui excelle sans cesse dans la mauvaise gouvernance politique et économique qui est sa principale caractéristique", estime le parti qui dénonce "une pauvreté absolue qui frappe plus de 70% ménages sans possibilités de s’assurer au moins un repas par jour avec des réalités hideuses dans certaines localités du pays".



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