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Tchad : "la guerre n'est pas finie", affirme le président du CMT


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 27 Avril 2021



Tchad : "la guerre n'est pas finie", affirme le président du CMT
Le président du Conseil militaire de transition (CMT), le général Mahamat Idriss Deby, a prévenu mardi que "la guerre n’est pas finie". Il a affirmé que "la menace d’attaques par d’autres groupes armés venus de l’étranger demeure".

S'exprimant dans un discours à la nation, le président du CMT a une nouvelle fois tenté de justifier la mise en place de la transition militaire. Selon lui, le CMT "obéit au souci cardinal de faire face à l’urgence absolue de devoir défendre notre patrie contre l’agression qu’elle subissait, de préserver les acquis de paix et de la stabilité et de garantir l’unité et la cohésion nationale".

Dimanche dernier, le porte-parole du CMT, le général de brigade Azem Bermandoa Agouna, a dénoncé dans une déclaration une tentative de "mise en péril de la situation sécuritaire du Tchad". D'après le Conseil militaire de transition, à la suite des affrontements des 18 et 19 avril 2021 dans la province du Kanem, des "fuyards" se sont retranchés au Niger et tentent de se réorganiser pour "attaquer et déstabiliser le Tchad". 

Le CMT a appelé "à la coopération et à la solidarité du Niger en vertu des différents accords afin de faciliter la capture de ces criminels responsables de la mort de plusieurs soldats tchadiens dont le Maréchal du Tchad". 

Nouvelle attaque au Lac

Au moins 12 militaires tchadiens ont perdu la vie ce mardi dans une attaque perpétrée par des terroristes dans la province du Lac. Une trentaine de terroristes a été éliminée par les forces armées tchadiennes dans les combats qui ont suivi l’attaque de leur position à Litri, dans le département de Kaya, selon des sources militaires. 

Répression sanglante des manifestations

Des manifestants sont sortis très tôt ce matin dans les rues de plusieurs quartiers de la capitale ainsi qu'en province, répondant à l’appel de partis d’opposition et de la société civile. La police est intervenue pour disperser les rassemblements en faisant usage de tirs à balles réelles et de gaz lacrymogène. La veille, le ministère de la Sécurité publique a interdit les marches et manifestations non autorisées pour éviter des troubles à l’ordre public.

Craignant un accaparement du pouvoir, les manifestants revendiquent le transfert du pouvoir aux civils et la dissolution du CMT créé suite au décès du président Idriss Deby.

Pour Mahamat Idriss Deby, "le CMT n’a pas d’autre objectif que d’assurer la continuité de l’État, la survie de la nation et l’empêcher de sombrer dans le néant, la violence et l’anarchie". Ces arguments ne semblent pas convaincre la société civile qui appelle à de nouvelles manifestations demain, mercredi 27 avril.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)