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TCHAD

Tchad : la problématique de la réinsertion sociale des enfants de la rue


Alwihda Info | Par Gloria Ronel - 5 Août 2025



Au Tchad, la réinsertion sociale des enfants de la rue pose un problème. Bon nombre d’enfants continuent d’errer dans les rues de Ndjamena, la capitale tchadienne, malgré les actions menées par les personnes de bonne volonté pour leur réintégration dans les familles. La vie de ces enfants est davantage impactée négativement, par des situations désastreuses auxquelles ils font face quotidiennement.

Mais « Dakouna espoir », un centre de réinsertion de ces enfants ne se lasse pas de les accueillir. Un enfant, une famille, tel est le slogan du centre de réinsertion sociale des enfants et des jeunes démunis, dénommé « Dakouna Espoir ».

Ce centre qui a pour mission de donner de l’espoir à ces vies désespérées, détient l’avenir de plus de 100 enfants. Ils viennent des différents horizons, mais forment désormais une famille autour d’une même histoire, la danse. Oui, c’est autour de la danse que ces enfants qui, pour certains n’ont aucune idée de l’endroit d’où se trouvent leurs parents, passent des moments de partage et d’allégresse.

Melom Cynthia, âgée de 19 ans, est la seule jeune fille à faire partie de cette grande famille. Comment a-t-elle atterri dans la rue ? Comment s’adapte-t-elle dans cette grande famille à laquelle elle appartient désormais ? Avec des larmes aux yeux, elle nous raconte son histoire.

« Abandonnée, délaissée comme orpheline, je n’avais aucune issue, la rue était mon seul repère. Mais désormais j’ai une famille. Je ne pouvais espérer plus que ça. Dieu m’a fait la grâce de rencontrer le responsable de ce centre et par son soutien je construis mon avenir », relate la jeune fille.

Aleva Ndavogo Jude, est le fondateur du centre de réinsertion sociale des enfants et jeunes démunis, « Dakouna Espoir ». Il attire les enfants de la rue à travers des activités de danse, qu’il organise dans différents arrondissements de la capitale. Une fois ces enfants au centre, il dialogue avec eux pour mieux connaitre leur situation et les aider.

« La rue n’enfante pas, et la rue n’a jamais enfanté. Tous ces enfants ont le droit d’être heureux et j’en fait ma lutte quotidienne », affirme-t-il. Il interpelle par ailleurs les parents à prendre soin de leur progéniture. « Chaque père ou mère doit assumer sa responsabilité et non laisser un enfant errer dans la rue, exposé à tout danger. Si les parents sont décédés c’est un autre cas, mais là aussi les autres membres de la famille sont sensés se charger de son éducation. Aucun enfant ne mérite de souffrir », martèle Aleva Ndavogo Jude.

Pour Lol Ali Choua, un éducateur qui a plus de 20 ans d’expérience dans l’enseignement primaire, la réinsertion sociale des enfants de la rue incombe premièrement le gouvernement tchadien. Il soutient qu’il faut mobiliser une force assez importante et des moyens conséquents pour y arriver.

L’éducateur interpelle par ailleurs les autorités tchadiennes à créer des grands orphelinats, y insérer ces enfants et à soutenir les centres de réinsertion social pour régler ce problème. Si rien n’est fait, ces enfants constitueront un danger permanent pour le pays, insiste-t-il.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)