
Dans un communiqué publié ce lundi, le Collectif des Associations de Défense des Droits de l’Homme (CADH) exprime son indignation et condamne avec la plus grande fermeté les massacres survenus dans le village d’Arronga, situé dans le canton de Molou, département d’Assoungha (province du Ouaddaï), lors des nuits du 10 et 14 juin 2025.
Selon les informations relayées par les députés de la province et reprises par le CADH, ces violences auraient causé au moins 20 morts et 16 blessés. Le collectif dénonce une barbarie qui s’ajoute à une longue liste de conflits communautaires meurtriers, rendus possibles par l’inaction des autorités, la circulation incontrôlée d’armes de guerre et l’impunité des auteurs.
Un drame en deux temps
Le premier acte tragique s’est déroulé le 10 juin aux environs de 16 heures au marché de Yarouma, où deux individus armés ont blessé par balle un citoyen avant de lui voler sa moto. Rattrapés par la population, un accrochage a entraîné la mort de cinq personnes, dont les deux agresseurs, deux poursuivants, et le propriétaire de la moto.
Dans la même soirée, des hommes en uniforme militaire, circulant à bord d’un véhicule estampillé « Armée Tchadienne », auraient ensuite appréhendé le chef du village et cinq habitants, prétendument pour les mettre en sécurité. Si le chef fut relâché, les cinq autres ont été exécutés sommairement, puis les auteurs auraient roulé sur leurs corps avant de quitter les lieux. Le 14 juin, le village aurait subi une nouvelle attaque sanglante, portant le bilan à 20 morts.
Appel à la responsabilité de l’État
Face à ces faits d’une gravité extrême, le CADH fustige la faiblesse des institutions sécuritaires et l’inaction des autorités, qui laissent les populations civiles exposées à des violences récurrentes. Il met en garde contre une répétition des drames communautaires observés dans d’autres localités du pays (Abéché, Sandana, Kouri Bougoudi, Mandakao, etc.).
Le collectif appelle à une réponse immédiate et structurée, et formule une série de recommandations :
Au Gouvernement :
• garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens ;
• désarmer les civils détenteurs d’armes de guerre ;
• réguler l’usage des armes par les militaires et paramilitaires ;
• poursuivre les auteurs des exactions et les traduire en justice.
Aux autorités judiciaires :
• juger les auteurs et complices dans le strict respect de la loi.
Aux élus de la nation :
• interpeller le gouvernement sur l’insécurité persistante ;
• diligenter des enquêtes parlementaires sur les conflits intercommunautaires meurtriers.
Une mémoire douloureuse, un appel à l’action
Le CADH rappelle que ces tueries s’inscrivent dans une continuité alarmante de violences, souvent impunies, qui nourrissent la méfiance communautaire et la déstabilisation locale. Il adresse ses condoléances aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Selon les informations relayées par les députés de la province et reprises par le CADH, ces violences auraient causé au moins 20 morts et 16 blessés. Le collectif dénonce une barbarie qui s’ajoute à une longue liste de conflits communautaires meurtriers, rendus possibles par l’inaction des autorités, la circulation incontrôlée d’armes de guerre et l’impunité des auteurs.
Un drame en deux temps
Le premier acte tragique s’est déroulé le 10 juin aux environs de 16 heures au marché de Yarouma, où deux individus armés ont blessé par balle un citoyen avant de lui voler sa moto. Rattrapés par la population, un accrochage a entraîné la mort de cinq personnes, dont les deux agresseurs, deux poursuivants, et le propriétaire de la moto.
Dans la même soirée, des hommes en uniforme militaire, circulant à bord d’un véhicule estampillé « Armée Tchadienne », auraient ensuite appréhendé le chef du village et cinq habitants, prétendument pour les mettre en sécurité. Si le chef fut relâché, les cinq autres ont été exécutés sommairement, puis les auteurs auraient roulé sur leurs corps avant de quitter les lieux. Le 14 juin, le village aurait subi une nouvelle attaque sanglante, portant le bilan à 20 morts.
Appel à la responsabilité de l’État
Face à ces faits d’une gravité extrême, le CADH fustige la faiblesse des institutions sécuritaires et l’inaction des autorités, qui laissent les populations civiles exposées à des violences récurrentes. Il met en garde contre une répétition des drames communautaires observés dans d’autres localités du pays (Abéché, Sandana, Kouri Bougoudi, Mandakao, etc.).
Le collectif appelle à une réponse immédiate et structurée, et formule une série de recommandations :
Au Gouvernement :
• garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens ;
• désarmer les civils détenteurs d’armes de guerre ;
• réguler l’usage des armes par les militaires et paramilitaires ;
• poursuivre les auteurs des exactions et les traduire en justice.
Aux autorités judiciaires :
• juger les auteurs et complices dans le strict respect de la loi.
Aux élus de la nation :
• interpeller le gouvernement sur l’insécurité persistante ;
• diligenter des enquêtes parlementaires sur les conflits intercommunautaires meurtriers.
Une mémoire douloureuse, un appel à l’action
Le CADH rappelle que ces tueries s’inscrivent dans une continuité alarmante de violences, souvent impunies, qui nourrissent la méfiance communautaire et la déstabilisation locale. Il adresse ses condoléances aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.