Tchad : le CEDPE examine les impacts des sommets Afrique-Mondes sur le développement du continent

Les panélistes Dr Ahmat Yacoub Dabio, président du CEDPE, l'économiste Kebir Mahamat Abdoulaye, l'enseignant Ibrahim Moussa Youssouf et la chercheuse Josiane Darwatoye du CEDPE ont discuté avec les participants sur les sommets Afrique-Occident. Les panélistes ont déclaré que ces sommets ne sont ni un modèle ni un avantage pour les pays africains.

L'Afrique est un continent qui attire presque toutes les grandes puissances économiques, technologiques et nucléaires, mais qui vit dans la précarité malgré ses richesses en ressources naturelles rares et précieuses. Cette situation de siècles doit être révisée, ont rappelé les panélistes.

Pour Kebir Mahamat Abdoulaye, chaque sommet a sa particularité, en particulier en ce qui concerne les dépenses économiques. Il a déclaré que l'Afrique devient de plus en plus un continent de rivalité de puissances mondiales et que ces sommets sont une dépense pour l'Afrique qui ont des répercussions négatives sur l'ensemble du continent. Il a comparé le PIB des trois pays les plus riches (États-Unis avec 23 000 milliards de dollars, Chine avec 18 460 milliards de dollars et le Japon avec 4 937,42 milliards de dollars) à celui de l'Afrique (2 980,11 milliards de dollars), qui est trois fois moins élevé.

Ibrahim Moussa Youssouf, enseignant chercheur, a appelé le gouvernement tchadien à ne pas participer au sommet et à utiliser l'argent des billets d'avion et de la délégation pour financer 40% des projets des jeunes. Il a ajouté que l'Union Africaine devrait exiger que les sommets se tiennent en Afrique pour éviter d'appauvrir les trésors africains.

Josaine Darwatoye, chercheuse enseignante au CEDPE, a examiné les intérêts des sommets, tels que les échanges commerciaux, la coopération économique, la gouvernance et le respect de la démocratie. Cependant, les décisions prises lors de ces sommets posent des problèmes et freinent le développement de l'Afrique, a-t-elle déclaré.

Le président du centre CEDPE, Ahmat Yacoub Dabio, constate que les sommets se concentrent souvent sur des thèmes tels que l'agriculture, la lutte contre le terrorisme, le développement, etc., mais que la question de la prévention de l'extrémisme et de la popularité n'est pas abordée. Cela a un impact négatif sur le continent. Il prend l'exemple du Tchad et de la zone du lac Tchad, où 94,49% des personnes n'ont pas de pièces d'identité, 85,6% ont des difficultés à se nourrir et seulement 3,18% ont accès à l'éducation. Cependant, il approuve les aspects militaires, judiciaires et religieux de la lutte contre l'extrémisme violent.

Le centre compte organiser davantage de conférences similaires dans les jours à venir pour aider les décideurs à mieux réfléchir.