
Dans le communiqué publié par le Ministère de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, l'exécutif tchadien a tenu à rappeler que le Tchad est un « État souverain, doté d’institutions républicaines solides, en particulier une justice indépendante, compétente et pleinement apte à traiter toute affaire relevant de sa juridiction ».
Le gouvernement tchadien a dénoncé ce qu’il qualifie de tentative d’ingérence étrangère, soulignant que « le temps où des avocats étrangers pouvaient venir, sous des prétextes fallacieux, influencer ou dicter le cours de la justice dans nos États africains, est désormais révolu ».
Le porte-parole, Gassim Chérif Mahamat, a ajouté que les avocats tchadiens, « formés et expérimentés », sont pleinement capables d’assurer la défense dans les procédures judiciaires en cours. « Le Gouvernement du Tchad rejette donc toute tentative d’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays, sous quelque forme que ce soit », a-t-il martelé.
Le Dr Succès Masra a été arrêté le 16 mai dernier et placé en détention provisoire le 21 mai, dans le cadre de l'enquête sur les événements tragiques survenus à Mandakao, dans la province du Logone Occidental. Ces violences ont causé la mort de 42 personnes selon le gouvernement.
Face à l'émotion suscitée dans le pays, le gouvernement a réitéré son engagement à ce que « toute la lumière soit faite » sur ces événements. « Les auteurs, co-auteurs et complices, quels qu’ils soient, répondront de leurs actes devant la justice, dans le strict respect de la loi et des droits de la défense », a précisé le communiqué.
Le gouvernement a réaffirmé son attachement à l’État de droit, assurant que la justice suivra son cours dans le respect des procédures légales en vigueur. « La République du Tchad reste fermement attachée à sa souveraineté, à l’État de droit et au respect des procédures judiciaires », conclut le communiqué.