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REPORTAGE

Tchad : les clients se bousculent à la friperie du grand marché


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 24 Décembre 2021


À l'occasion des fêtes de fin d'année, les parents font feu de tout bois pour satisfaire ou rendre joyeux leurs progénitures. C'est une obligation que s'imposent bon nombre de parents quel que soit le revenu mensuel. À la friperie du grand marché de la capitale, une foule de personnes a envahi ces derniers jours les boutiques et les allées.


Dès 8 heures, ce 21 décembre 2021, les grossistes, détaillants et le vendeurs ambulants se disputent les tas d'habits à ramasser avec leurs patrons. Les clients affluent à tel point qu'il est difficile de se frayer un chemin pour aller d'un coin à un autre.

Les clients venant des environs de N'Djamena et ceux de la ville étaient au rendez-vous devant les boutiques et les balles de vêtements de la friperie. De près comme de loin, ce sont les fouilles et les conversations sur les prix des habits.

Chacun et chacune veux repartir satisfait. Awa, une mère de famille, s'exprime : "C'est compliqué, les vêtements sont chers avec l'arrivée du froid et des fêtes. Regardez, le blouson pour enfants que vous voyez, le dernier prix est à 3000 Fcfa. Nous sommes trois co-épouses d'un seul homme. Nous avons plusieurs enfants, imaginez combien doit-on dépenser pour satisfaire les enfants ? Les commerçants disent qu'ils ont trop dépensé pour les taxes douanières. Que le gouvernement réduise les taxes douanières".

Fayçal, père de deux enfants, est également venu faire des achats. "Comme toujours, à l'approche des fêtes, les prix grimpent. Auparavant, j'ai acheté deux complets à 7000 Fcfa. C'est le double aujourd'hui. J'ai pu trouver des vêtements pour mes deux enfants mais c'est pas facile", explique-t-il.

Pendant que certains clients se plaignent de la hausse des prix, d'autres trouvent abordable le marché cette année. C'est le cas de Maïmouna Dillah : "L'ambiance du marché, il y a de l'engouement. Les gens cherchent des habits pour les enfants. Je suis venue acheter aussi pour mes enfants. J'ai pu trouver trois petites robes. Bien que fonctionnaire de l'État, j'achète du prêt-à-porter et de la friperie. Je trouve abordable le marché", affirme Maïmouna.

L'afflux de clients fait le bonheur des vendeurs. N'gardoum Richard, étudiant en 2ème année de Droit, s'est lancé dans la vente des ceintures en ce temps de fêtes. "Ce matin, il y a de la clientèle. Il est 9 heures et j'ai déjà vendu presque six ceintures à 2000 Fcfa l'unité. La journée s'annonce bien. Ce n'était pas le cas les autres jours", souligne Richard, un débrouillard avec des ceintures au cou et aux bras.

Ahmat, détaillant installé au cœur du marché, se dit découragé pendant que ses collègues vendent et se remplissent les poches de billets de banque. "Nous vendons à perte. Pour les chemises qui se vendaient à 3000 ou 4000 Fcfa, les clients s'arrêtent sur 2000 à 2500 Fcfa. Je préfère donner à mes vendeurs ambulants qui travaillent avec moi depuis, c'est mieux", se lamente-t-il.

​En fonction de son pouvoir d'achat, chaque client repart avec quelques vêtements dans son panier. Au vu de l'ambiance, la fête sera agréable pour certains.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)