Tchad : "les commandants de brigade s'immiscent dans nos affaires. Ils doivent s'occuper des cas qui les concernent"

Tao Ngaïna, chef de canton de Gagal, prend part aux assises du dialogue national. Dans une intervention ce 21 septembre, il dénonce une confusion qui règne dans la collaboration entre les chefs traditionnels et les commandants de brigade :

"Nous gérons plusieurs cas. Dans nos cantons et villages, certains commandants de brigade s'immiscent dans ces affaires. Ils doivent s'occuper des cas qui les concernent. Nous aurions souhaité que nos domaines de compétence soit clarifiés et qu'au sortie des assises, chacun soit limité à son travail".

Le chef de canton de Gagal a alerte également sur la violation des délais de garde à vue :

"Dans les brigades, parfois on prend une personne et on la garde au-delà de 24 heures. Parfois, les commandants de brigade prennent les gens et les gardent pendant deux semaines, trois semaines, un mois. Nous trouvons ça anormal. Il faut que les textes précisent clairement quelle est la durée de la garde à vue des personnes interpellées".