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TCHAD

Tchad : "nous avons expérimenté la forme décentralisée depuis 62 ans. Un échec total. Et on veut l'imposer"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 16 Septembre 2022


Le président du parti ADIL, Pasteur Moyadé Narédoum Koumounang, est participant au dialogue national. Dans une intervention en commission sur la forme de l'État, la Constitution, les réformes institutionnelles et le processus électoral, il dénonce une volonté d'imposer aux tchadiens la forme d'un État unitaire fortement décentralisé.


Pasteur Moyadé Narédoum Koumounang veut un référendum pour trancher le débat sur la forme de l'État :
"Aujourd'hui, vous ne pouvez pas imposer quelque chose à un tchadien. Nous avons expérimenté la forme décentralisée ou non depuis 62 ans. Un échec total. Et on veut l'imposer. Ça ne marchera pas. Dans cette perspective, nous avons deux possibilités : soit le référendum tranche cette question (...). Mais je suis sûr que même si le référendum tranche, je ne pense pas qu'on obéisse".

Il appelle à ne rien imposer et préconise une forme hybride conciliant fédéralisme et État unitaire fortement décentralisé :
"Je fais une autre proposition : que tous nos constitutionnalistes tchadiens se réveillent et nous trouvent une forme hybride au Tchad. Dans cette forme hybride, les provinces qui veulent rester décentralisées restent décentralisées, les provinces qui veulent rester fédérales, qu'elles restent fédérales. N'imposons pas les choses".

Concernant la question du mandat présidentiel, le leader politique met en garde contre un glissement vers un septennat :
"Il y a un glissement aussi subtil par rapport au nombre de mandats. Dans notre commission, il était clairement dégagé que c'est cinq ans mais dans la présentation, on se rend compte qu'on glisse progressivement vers six ans ou sept ans".

Pasteur Moyadé Narédoum Koumounang s'oppose à tout accaparement du pouvoir par un groupe :
"Les tchadiens sont pour la plupart des leaders, ils veulent aussi diriger. Nous sommes plus de 17 millions. Pourquoi voulons-nous absolument que ce soit quelques-uns qui restent à la tête de l'État durant des années ? Alors qu'il y a des tchadiens. Nous avons dit même que cinq ans c'est trop. Pourquoi ne pas descendre à quatre ans ? (...) Donnez la possibilité aux tchadiens, je suis sûr que nous allons limiter les dégâts des terres et des conflits".



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