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Tchad : un médecin comparaît pour le « vol » présumé d’un nouveau-né dans un hôpital


Alwihda Info | Par Ahmad Youssouf Ali - 10 Octobre 2025



Le tribunal de grande instance de N'Djamena a examiné, mardi dernier, le cas d’un médecin accusé d’avoir soustrait un enfant à ses parents immédiatement après sa naissance.

L’affaire, qui soulève de nombreuses questions, a été renvoyée au 16 octobre prochain pour permettre la comparution de nouveaux témoins. L’audience a été marquée par le témoignage bouleversant du père de l’enfant. Selon lui, son épouse, arrivée à terme de sa grossesse, s’est rendue à l’hôpital pour accoucher.

C’est alors que le médecin lui a annoncé le décès de l’enfant, prétendument mort-né. Les parents se seraient vus remettre un corps pour l’inhumation. Une incohérence majeure a cependant attiré l’attention du juge : le certificat médical indiquait que l’enfant déclaré mort-né était âgé de cinq mois, ce qui contredit l’état de grossesse à terme de la mère.

Cette contradiction jette un doute sérieux sur la version des faits présentée par le personnel médical. Interrogée par le magistrat, la jeune mère a déclaré ne pas connaître l’identité de la personne ayant autorisé l’opération pratiquée par le médecin, ajoutant un flou supplémentaire sur le déroulement des événements.

Face à ces accusations, le médecin mis en cause a fermement défendu sa position. Il a affirmé avoir bien remis le corps de l’enfant mort-né aux parents, et a souligné que son équipe et lui avaient « accompli leur travail en sauvant la vie de la mère ».

Pour éclaircir ces contradictions, les juges d’instruction ont ordonné la comparution des personnes ayant autorisé l’opération, et qui ont enterré l'enfant. L’affaire, suivie avec attention, reprendra le 16 octobre, date à laquelle ces nouveaux éléments devraient être versés au dossier.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)