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ANALYSE

L'expansion en amont du Congo annonce une nouvelle ère pour l'avenir énergétique de l'Afrique centrale


Alwihda Info | Par AEC - 4 Décembre 2025


Avec le démarrage de la phase 2 du projet Congo LNG, le Congo se prépare à une croissance accélérée en amont.


La République du Congo entre dans une période de croissance rapide, avec une expansion en amont dans les secteurs du pétrole et du gaz naturel qui positionne le pays comme un pilier stratégique du développement énergétique de l'Afrique centrale. Avec le démarrage de la phase 2 du projet Congo LNG, l'objectif d'atteindre une production pétrolière de 500 000 barils par jour (bpj) et les réformes audacieuses de son cadre réglementaire, la République du Congo envoie un message fort aux investisseurs étrangers : l'Afrique centrale est ouverte aux affaires et déterminée à réaliser des projets à grande échelle.

Le gaz naturel : pierre angulaire de la stratégie énergétique du Congo

Le gaz naturel est devenu la pierre angulaire de la stratégie énergétique du Congo, les récentes avancées dans le développement du GNL reflétant l'engagement du pays à mettre en œuvre des projets de manière efficace et rapide. Mis en service six mois avant la date prévue et 35 mois après le début de la construction, le projet Congo LNG Phase 2 a démarré ses opérations en décembre 2025. S'inscrivant dans le cadre plus large du développement du GNL au Congo, la phase 2 augmente la capacité du projet de 2,4 millions de tonnes par an (mtpa), portant la production totale à 3 mtpa. La phase 2 comprend trois plateformes de production ainsi que l'unité Scarabeo 5, dédiée au traitement et à la compression du gaz, et l'unité Nguya FLNG. La première cargaison devrait être exportée début 2026.

Cette étape importante intervient peu après que le pays soit devenu exportateur de GNL, avec le lancement de la phase 1 du projet Congo LNG, le premier grand projet de développement gazier offshore du pays, achevé fin 2023. La mise en service de la phase deux marque une accélération extraordinaire, reflétant la volonté nationale de positionner le gaz comme un catalyseur de croissance. Au-delà de Congo LNG, des progrès sont réalisés dans le cadre du projet Bango Kayo, mené par la société chinoise Wing Wah et intégrant un volet de monétisation du gaz. Développé en plusieurs phases, le projet produira du GNL, du GPL, du butane et du propane pour le marché intérieur, avec une infrastructure gazière évolutive permettant de débloquer jusqu'à 30 milliards de mètres cubes de gaz sur 25 ans.

À la conquête des 500 000 barils par jour

Le secteur pétrolier congolais contribue depuis longtemps de manière décisive à l'économie régionale, mais l'objectif de 500 000 bpj représente un nouveau niveau d'ambition. Plusieurs développements sont en cours pour atteindre cet objectif. TotalEnergies investit 600 millions de dollars dans l'exploration et la production, en se concentrant sur le champ Moho Nord. Trident Energy élargit son portefeuille après avoir acquis les actifs congolais de Chevron en 2024, tandis que Perenco fait progresser la plate-forme Kombi 2, dont l'exploitation devrait démarrer début 2026.

Wing Wah se prépare également à augmenter sa production avec la signature en septembre 2025 d'un accord de 23 milliards de dollars sur les hydrocarbures pour le développement des permis Bango Kayo, Holmoni et Cayo. L'accord vise à porter la production de l'ensemble des permis à plus de 1,3 milliard de barils d'ici 2050. Cette reprise en amont intervient à un moment où l'Afrique centrale est confrontée à une demande croissante en approvisionnement énergétique sûr. La croissance de la production du Congo renforce la capacité de la région à respecter ses engagements en matière d'exportation et à répondre aux besoins nationaux.

La réglementation stimule les opportunités

La dynamique en amont de la République du Congo est alimentée par des cadres politiques. Dans le secteur gazier, le pays est en train d'élaborer un plan directeur pour le gaz, qui offre un cadre de développement clair pour ce secteur. S'exprimant lors de l'African Energy Week (AEW) 2025, le ministre des Hydrocarbures du pays, Bruno Jean-Richard Itoua, a également annoncé que le nouveau code gazier du Congo serait lancé cette année, apportant plus de clarté et assurant une gouvernance à long terme. Ces politiques complètent le lancement prévu d'un cycle d'octroi de licences. Bien qu'il ait pris du retard, le prochain cycle devrait offrir des opportunités stratégiques, favorisant les incursions des acteurs internationaux. Des plateformes telles que l'AEW, qui revient au Cap du 12 au 16 octobre 2026, soutiennent davantage les investissements étrangers en promouvant les opportunités, en mettant en relation les acteurs et en présentant la stratégie énergétique du Congo à un public mondial.

« La République du Congo montre au continent ce qu'il est possible de réaliser lorsque l'on combine la volonté politique, des partenariats solides et un engagement à monétiser les ressources dont on dispose aujourd'hui, et non dans dix ans. Des milliards de dollars d'opportunités dans le secteur du pétrole et du gaz sont en train d'être débloqués et le succès du Congo renforce l'ensemble de la région d'Afrique centrale. C'est le type de développement audacieux dont l'Afrique a besoin », déclare NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l'énergie.



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