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Tchad : une pénurie de salles de cinéma


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 25 Octobre 2022



Une sale de cinéma du Normandie. Illustration © Normandie
Une sale de cinéma du Normandie. Illustration © Normandie
Dans un pays borné sur la notion de diversité culturelle, une industrie de cinéma n'a pas sa place. C’est ce que l'on pourrait déduire de ce manque de salles de cinéma dans toutes les villes du pays.

Pour histoire, le Normandie, le Vogue, le Shéhérazade et le Rio sont des salles de cinéma d'un bon souvenir lointain. Abakar Angola, un Lamyfortain, explique que « le Normandie est le souvenir d'une belle époque. Les familles venaient de différents horizons pour regarder des films africains, américains, mexicains et indiens. L'endroit où tu peux t'asseoir à côté d'une personne sans parler de la différence religieuse ».

Aujourd'hui, ces lieux de loisirs, de diversité culturelle, sont devenus une histoire ancienne pour cette nouvelle génération. À quoi ressemble ces endroits à l'heure actuelle ? Le Vogue et le Shéhérazade sont transformés en lieux de commerce. Le Normandie, un dépotoir et le Rio, une partie devenue une zone habitée. C’est ce que l'on peut retenir de ces lieux autrefois prestigieux.

« Le Tchad a connu des présidents violents, éloignés de la culture, à commencer par Hisséne Habré à Deby. Ces lieux ont perdu de leur valeur à jamais », déplore Nou Adoum, un habitant du quartier Farcha. La question du manque de salles de cinéma est un débat d'actualité.

Cependant, la majorité des familles sont amoureuses de leur télévision, avec des films piratés sur un support USB. Les jeunes se rendent dans les ciné-clubs pour regarder le football et des films violents ou pornographiques. Ce manque de salles de cinéma est un facteur qui cloue les initiatives artistiques des jeunes cinéastes. Au Tchad, le nom référence dans le domaine du 7ème art est celui de Mahamat Saleh Haroun.

« C'est déplorable qu'un pays ne dispose pas d’une salle de cinéma qui est une source de motivation et de résilience pour le cinéaste », déplore Jean Kevin alias Hadre Dounia. Le ministère de la Culture est interpellé dans ce sens pour le financement des salles de cinéma. Sinon, l’on ne peut pas parler de diversité culturelle. Ces lieux sont des moyens de sensibilisation pour le vivre-ensemble et l’aspect éducatif.



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