Tchad : les étudiants "fatigués des années élastiques" et contre "la manipulation"

Le Bureau national de l'UNET conduit par son conseiller juridique Sidick Sougui Lony et son chargé des affaires académique Abdoulaye Lamana, ont organisé une activité sur le site universitaire de Toukra, ce lundi 17 mai. C'est une activité en faveur de la paix, la cohabitation pacifique en milieu estudiantin et du sauvetage de 2020-2021.

Les étudiants ont marché depuis l'entrée du site universitaire jusqu'aux amphithéâtres en scandant "non à la manipulation politique des étudiants, ne nous mélangez pas, ne nous divisez pas, oui à la cohabitation pacifique".

Le bureau national de l'UNET à travers son conseiller juridique, Sidick Sougui Lony, explique que l'université n'est pas une institution politique pour que les politiciens manipulent les étudiants pour parvenir à leurs fins. C'est un lieu d'apprentissage, de brassage, du vivre ensemble et de la cohabitation pacifique. "Les étudiants se sentent heureux lorsqu'ils sont à l'université, ils se partagent les idées, ils mangent ensemble, ils montent le même bus sans distinction ni discrimination. Bref, ils sont apolitiques", dit-il.

Sidick Sougui Lony ajoute que les étudiants ne sont pas l'objet de manipulation et même s'ils manifestent, ils réclament seulement les meilleures conditions pour leurs études.

Madjitoloum Jacque Joscelin, étudiant en deuxième année d'histoire, par ailleurs président de base de Toukra, a quant à lui dénoncé haut et fort les manœuvres que les gens organisent dans les quartiers au nom des étudiants. Il précise que ces derniers ne se reconnaissent pas dedans.

Madjitoloum Jacque Joscelin appelle le CMT à "alléger les souffrances des étudiants car ils ont beaucoup souffert durant ces dernières années d'études". Il rappelle la promesse de 40 bus et le rétablissement de la bourse.

Ce jeune prévient les hommes politiques que l'université n'est pas un jeu politique car les étudiants sont encore très jeunes pour faire la politique et que le terrain politique est trop glissant pour les étudiants. 

Un autre jeune affirme que les étudiants "veulent vivre à l'université dans la paix, dans la cohabitation pacifique, car ici, il n'y a pas ce qu'on appelle nordiste et sudiste".

"Nous voulons seulement les meilleures conditions d'études en renforçant la restauration, le bus, l'internet, le laboratoire", affirme t-il.

Les étudiants se disent également "fatigués des années élastiques et des manifestations".