Ces dernières années, le monde en général, et l’Afrique en particulier, ne sont pas épargnés par les crises successives. Effet démultiplicateur de sécheresses répétées, répercutions de la crise du Covid-19, et plus récemment l'inflation galopante du prix des céréales et des matières premières : l’instabilité menace de plus en plus de pays du continent. Pour faire face à ces nombreux défis, le monde a besoin de science. Et la science a besoin des femmes.
Pour la 13ème édition du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne, la Fondation L’Oréal et l’UNESCO réaffirment leur engagement aux côtés des femmes scientifiques, afin de les accompagner, les rendre visibles, et les soutenir dans leurs carrières.
Ces 20 scientifiques du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2022 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science investissent de nombreux domaines de recherche, et s’engagent pour améliorer les conditions de vie de millions de personnes à travers l’Afrique et le monde : sécuriser et augmenter les récoltes agricoles pour combattre la pauvreté et la faim, enrayer des maladies comme le paludisme, mieux gérer et préserver les ressources naturelles et vitales, renforcer la sécurité des populations face aux risques de catastrophes naturelles ou encore développer des biopolymères pour l’industrie. Par leur engagement et leur excellence scientifique, ces jeunes femmes sont un atout décisif pour le développement du continent.
Sélectionnées pour leur excellence scientifique, parmi 425 candidatures par un jury présidé par le Professeur Aggrey Ambali (Directeur de la coopération technique et du financement des programmes au sein de l’Agence de développement de l’Union africaine, AUDA-NEPAD), les 20 Jeunes Talents 2022 font la fierté des 16 pays dont elles sont originaires, notamment le Niger, le Togo et le Tchad représentés pour la première fois cette année. Elles seront célébrées et mises à l’honneur lors de la cérémonie de remise de prix qui se tiendra le 1er décembre à Abidjan en Côte d’Ivoire.
DE BRILLANTS PARCOURS SCIENTIFIQUES, MODÈLES DE COURAGE ET DE RÉSILIENCE
Qu’elles soient mathématiciennes, physiciennes, biologistes ou spécialisées en génie civil, chacune d’entre elles a connu un parcours jalonné d’obstacles. Pour commencer, des difficultés qui sont inhérentes au monde de la recherche scientifique en Afrique subsaharienne, comme le manque de moyens financiers et techniques. À ces obstacles, s’ajoutent les discriminations et stéréotypes liés au genre, l’absence de modèles féminins ou de soutiens, ou encore le difficile équilibre à trouver entre la vie professionnelle et personnelle. Ces femmes scientifiques ont donc dû allier persévérance et détermination afin d’atteindre leurs objectifs et s’imposer dans des domaines encore réservés aux hommes.
À l’heure où la mobilisation de l’ensemble des talents scientifiques n’a jamais été aussi nécessaire, la recherche mondiale fait encore aujourd’hui trop peu de place aux femmes, et à l’Afrique. En effet, la part des scientifiques africains parmi les chercheurs mondiaux est seulement de 2,5 %.
« Sans les femmes, aucun progrès n’est possible. Nous ne pouvons pas avancer si la moitié de l’humanité est laissée pour compte. Nous devons les encourager, les rendre visibles, leur donner les moyens de lutter contre les obstacles existants et leur permettre d’inspirer les générations futures ». C’est ce qu’a rappelé Alexandra Palt, Directrice Générale de la Fondation L’Oréal, lors du Sommet 2022 sur la transformation de l’éducation au siège des Nations unies en septembre dernier.
« En faisant de l'égalité des genres une de ses priorités transversales, l'UNESCO s'est engagée à apporter une contribution positive et durable à l'autonomisation des femmes dans l'éducation, les sciences, la culture et la communication. Le soutien à l'égalité des genres dans les sciences devrait découler de politiques transformatrices qui garantissent aux femmes et aux filles les justes moyens pour diriger et innover, qui encouragent les femmes scientifiques en tant que modèles positifs et qui sensibilisent aux plus hauts niveaux de prise de décision », Shamila Nair-Bedouelle, Sous-Directrice générale pour les Sciences exactes et naturelle à l’UNESCO.
LE PRIX RÉGIONAL JEUNES TALENTS
Le Prix Jeunes Talents a pour objectif de contribuer à aider les femmes scientifiques à poursuivre leur carrière, et plus généralement de promouvoir et valoriser la place des femmes en sciences.
Les 20 chercheuses primées reçoivent un soutien financier pour les aider à mener leur projet de recherche (dotations de 10 000 € pour les doctorantes et de 15 000 € pour les post-doctorantes). Mais le programme va au-delà d’une dotation financière : il leur propose également de suivre une formation complète en leadership. L’objectif de ces formations ? Contribuer au développement personnel et professionnel des Jeunes Talents, et leur donner des outils pour les aider à briser le plafond de verre et devenir de nouveaux rôles modèles féminins en science.
En décembre 2022, les 20 talents rejoindront la communauté des 181 chercheuses qui ont été soutenues et honorées par le prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne Pour les Femmes et la Science depuis sa création en 2010. Initiés en 2000, les programmes nationaux et régionaux Jeunes Talents Pour les Femmes et la Science de la Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’UNESCO, permettent de remettre chaque année près de 250 dotations dans plus de 110 pays. Ces prix apportent aux Jeunes Talents un soutien spécifique à un moment charnière de leur carrière.
Le palmarès du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2022
Pour les Femmes et la Science
Afrique australe
Bibi Nausheen JAFFUR, doctorante en sciences de l’ingénieur et de la technologie – « Production de biopolymères à partir de fibres végétales » - Île Maurice
Beauty MAKAMURE, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Séquençage du génome entier pour la détection de la résistance aux médicaments contre la tuberculose au Zimbabwe » - Zimbabwe
Brenda NAMUMBA, post-doctorante en sciences de la matière – « Utiliser les télescopes précurseurs du SKA pour percer les mystères de l'univers » - Zambie
Lovasoa Rina RAHARINAIVO, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « La pollution plastique et ses alternatives à Madagascar » - Madagascar
Bibi Yusra RUHOMALLY, doctorante en sciences formelles – « Modélisation de la dynamique de consommation de drogues à l'aide du modèle NERA » - Île Maurice
Afrique centrale
Assia Aboubakar MAHAMAT, post-doctorante en sciences de l'ingénieur et de la technologie – « Développement de matériaux de construction écologiques en Afrique subsaharienne » - Tchad
Nora NGANYEWO, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Génétique et invasion par le Plasmodium falciparum en Gambie » - Cameroun
Afrique de l’Est
Julliet KIRUI, doctorante en sciences formelles – « Classification de la qualité de l'eau à l'aide de l'apprentissage ensembliste et de l'Internet des objets » - Kenya
Geraldin M. W. LENGAI, post-doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Développement de fongicide botanique pour la gestion des parasites de la tomate et de la pomme de terre » - Kenya
Ruth MWANGI, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Biopesticides contre la dégradation des tomates post-récolte » - Kenya
Ange Cynthia UMUHIRE, doctorante en sciences de la matière – « Prédire et prévoir la météo spatiale au Rwanda » - Rwanda
Bezalem Eshetu YIRDAW, doctorante en sciences formelles – « Modélisation de la mortalité infantile à l'aide d'un réseau bayésien multi-niveaux » - Éthiopie
Afrique de l’Ouest
Iveren ABIEM, post-doctorante et sciences de la vie et de l'environnement – « La séquestration de carbone dans la forêt afromontagnarde » - Nigeria
Winifred Ayinpogbilla ATIAH, post-doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Prévision des crues saisonnières au Ghana » - Ghana
Farida BOUBE DOBI, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « La gestion des eaux souterraines au Niger » - Niger
Awa Bousso DRAMÉ, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Sciences géospatiales et intelligence artificielle pour la surveillance des côtes en Afrique de l’Ouest » - Sénégal
Olyvia Gwladys FADEYI, doctorante en sciences de l'ingénieur et de la technologie – « Chaîne de valeur des champignons comestibles et autonomisation financière des femmes rurales au Bénin » - Bénin
Adjata KAMARA, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Développement de biopesticides contre la pourriture post-récolte de l'igname » - Côte d’Ivoire
Oluwatosin OGUNDOLIE (née AKINWALE), doctorante en sciences formelles – « Prévision des inondations au Nigeria » - Nigeria
Mawulolo YOMO, doctorante en Sciences de la vie et de l'environnement – « Dynamique de l'intrusion de l'eau de mer dans le bassin sédimentaire côtier du Togo » - Togo
Pour la 13ème édition du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne, la Fondation L’Oréal et l’UNESCO réaffirment leur engagement aux côtés des femmes scientifiques, afin de les accompagner, les rendre visibles, et les soutenir dans leurs carrières.
Ces 20 scientifiques du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2022 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science investissent de nombreux domaines de recherche, et s’engagent pour améliorer les conditions de vie de millions de personnes à travers l’Afrique et le monde : sécuriser et augmenter les récoltes agricoles pour combattre la pauvreté et la faim, enrayer des maladies comme le paludisme, mieux gérer et préserver les ressources naturelles et vitales, renforcer la sécurité des populations face aux risques de catastrophes naturelles ou encore développer des biopolymères pour l’industrie. Par leur engagement et leur excellence scientifique, ces jeunes femmes sont un atout décisif pour le développement du continent.
Sélectionnées pour leur excellence scientifique, parmi 425 candidatures par un jury présidé par le Professeur Aggrey Ambali (Directeur de la coopération technique et du financement des programmes au sein de l’Agence de développement de l’Union africaine, AUDA-NEPAD), les 20 Jeunes Talents 2022 font la fierté des 16 pays dont elles sont originaires, notamment le Niger, le Togo et le Tchad représentés pour la première fois cette année. Elles seront célébrées et mises à l’honneur lors de la cérémonie de remise de prix qui se tiendra le 1er décembre à Abidjan en Côte d’Ivoire.
DE BRILLANTS PARCOURS SCIENTIFIQUES, MODÈLES DE COURAGE ET DE RÉSILIENCE
Qu’elles soient mathématiciennes, physiciennes, biologistes ou spécialisées en génie civil, chacune d’entre elles a connu un parcours jalonné d’obstacles. Pour commencer, des difficultés qui sont inhérentes au monde de la recherche scientifique en Afrique subsaharienne, comme le manque de moyens financiers et techniques. À ces obstacles, s’ajoutent les discriminations et stéréotypes liés au genre, l’absence de modèles féminins ou de soutiens, ou encore le difficile équilibre à trouver entre la vie professionnelle et personnelle. Ces femmes scientifiques ont donc dû allier persévérance et détermination afin d’atteindre leurs objectifs et s’imposer dans des domaines encore réservés aux hommes.
À l’heure où la mobilisation de l’ensemble des talents scientifiques n’a jamais été aussi nécessaire, la recherche mondiale fait encore aujourd’hui trop peu de place aux femmes, et à l’Afrique. En effet, la part des scientifiques africains parmi les chercheurs mondiaux est seulement de 2,5 %.
« Sans les femmes, aucun progrès n’est possible. Nous ne pouvons pas avancer si la moitié de l’humanité est laissée pour compte. Nous devons les encourager, les rendre visibles, leur donner les moyens de lutter contre les obstacles existants et leur permettre d’inspirer les générations futures ». C’est ce qu’a rappelé Alexandra Palt, Directrice Générale de la Fondation L’Oréal, lors du Sommet 2022 sur la transformation de l’éducation au siège des Nations unies en septembre dernier.
« En faisant de l'égalité des genres une de ses priorités transversales, l'UNESCO s'est engagée à apporter une contribution positive et durable à l'autonomisation des femmes dans l'éducation, les sciences, la culture et la communication. Le soutien à l'égalité des genres dans les sciences devrait découler de politiques transformatrices qui garantissent aux femmes et aux filles les justes moyens pour diriger et innover, qui encouragent les femmes scientifiques en tant que modèles positifs et qui sensibilisent aux plus hauts niveaux de prise de décision », Shamila Nair-Bedouelle, Sous-Directrice générale pour les Sciences exactes et naturelle à l’UNESCO.
LE PRIX RÉGIONAL JEUNES TALENTS
Le Prix Jeunes Talents a pour objectif de contribuer à aider les femmes scientifiques à poursuivre leur carrière, et plus généralement de promouvoir et valoriser la place des femmes en sciences.
Les 20 chercheuses primées reçoivent un soutien financier pour les aider à mener leur projet de recherche (dotations de 10 000 € pour les doctorantes et de 15 000 € pour les post-doctorantes). Mais le programme va au-delà d’une dotation financière : il leur propose également de suivre une formation complète en leadership. L’objectif de ces formations ? Contribuer au développement personnel et professionnel des Jeunes Talents, et leur donner des outils pour les aider à briser le plafond de verre et devenir de nouveaux rôles modèles féminins en science.
En décembre 2022, les 20 talents rejoindront la communauté des 181 chercheuses qui ont été soutenues et honorées par le prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne Pour les Femmes et la Science depuis sa création en 2010. Initiés en 2000, les programmes nationaux et régionaux Jeunes Talents Pour les Femmes et la Science de la Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’UNESCO, permettent de remettre chaque année près de 250 dotations dans plus de 110 pays. Ces prix apportent aux Jeunes Talents un soutien spécifique à un moment charnière de leur carrière.
Le palmarès du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2022
Pour les Femmes et la Science
Afrique australe
Bibi Nausheen JAFFUR, doctorante en sciences de l’ingénieur et de la technologie – « Production de biopolymères à partir de fibres végétales » - Île Maurice
Beauty MAKAMURE, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Séquençage du génome entier pour la détection de la résistance aux médicaments contre la tuberculose au Zimbabwe » - Zimbabwe
Brenda NAMUMBA, post-doctorante en sciences de la matière – « Utiliser les télescopes précurseurs du SKA pour percer les mystères de l'univers » - Zambie
Lovasoa Rina RAHARINAIVO, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « La pollution plastique et ses alternatives à Madagascar » - Madagascar
Bibi Yusra RUHOMALLY, doctorante en sciences formelles – « Modélisation de la dynamique de consommation de drogues à l'aide du modèle NERA » - Île Maurice
Afrique centrale
Assia Aboubakar MAHAMAT, post-doctorante en sciences de l'ingénieur et de la technologie – « Développement de matériaux de construction écologiques en Afrique subsaharienne » - Tchad
Nora NGANYEWO, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Génétique et invasion par le Plasmodium falciparum en Gambie » - Cameroun
Afrique de l’Est
Julliet KIRUI, doctorante en sciences formelles – « Classification de la qualité de l'eau à l'aide de l'apprentissage ensembliste et de l'Internet des objets » - Kenya
Geraldin M. W. LENGAI, post-doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Développement de fongicide botanique pour la gestion des parasites de la tomate et de la pomme de terre » - Kenya
Ruth MWANGI, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Biopesticides contre la dégradation des tomates post-récolte » - Kenya
Ange Cynthia UMUHIRE, doctorante en sciences de la matière – « Prédire et prévoir la météo spatiale au Rwanda » - Rwanda
Bezalem Eshetu YIRDAW, doctorante en sciences formelles – « Modélisation de la mortalité infantile à l'aide d'un réseau bayésien multi-niveaux » - Éthiopie
Afrique de l’Ouest
Iveren ABIEM, post-doctorante et sciences de la vie et de l'environnement – « La séquestration de carbone dans la forêt afromontagnarde » - Nigeria
Winifred Ayinpogbilla ATIAH, post-doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Prévision des crues saisonnières au Ghana » - Ghana
Farida BOUBE DOBI, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « La gestion des eaux souterraines au Niger » - Niger
Awa Bousso DRAMÉ, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Sciences géospatiales et intelligence artificielle pour la surveillance des côtes en Afrique de l’Ouest » - Sénégal
Olyvia Gwladys FADEYI, doctorante en sciences de l'ingénieur et de la technologie – « Chaîne de valeur des champignons comestibles et autonomisation financière des femmes rurales au Bénin » - Bénin
Adjata KAMARA, doctorante en sciences de la vie et de l'environnement – « Développement de biopesticides contre la pourriture post-récolte de l'igname » - Côte d’Ivoire
Oluwatosin OGUNDOLIE (née AKINWALE), doctorante en sciences formelles – « Prévision des inondations au Nigeria » - Nigeria
Mawulolo YOMO, doctorante en Sciences de la vie et de l'environnement – « Dynamique de l'intrusion de l'eau de mer dans le bassin sédimentaire côtier du Togo » - Togo